11 – A voir et lire

L’exposition de peintres polonais au Louvre-Lens

En Novembre 2019, une remarquable exposition s’est tenue au Louvre de Lens.

Intitulée « Peindre l’âme d’une nation », elle présentait de nombreux tableaux fameux de peinture polonaise.

C’était une occasion unique de découvrir en France cette peinture trop méconnue maintenant. Beaucoup de ces peintres et de leurs œuvres étaient cependant très reconnus dans toute l’Europe à leur époque.

Si les œuvres les plus grandioses se référaient à des évènements passés, réalisés par les peintres dits « historicistes », les genres de peinture plus modernes n’avaient pas été oubliées.

Parmi ces évènements passés, bien sûr le roi Sobieski, – qui au dix-septième siècle avait vaincu près de Vienne les armées turques de Kara Mustapha,-  faisait l’objet de plusieurs tableaux : Notamment le tableau réalisé par Juliusz KOSSAK qui a pour titre « l’étendard du prophète Mahomet». Il représente l’instant où l’étendard pris aux Ottomans musulmans vaincus est apporté au roi Sobieski à cheval au milieu de ses guerriers, notamment ses fameux hussards ailés. Voyez comme Kossak peint de façon admirable les chevaux et scènes de bataille.

Un immense et magnifique tableau, du peintre Jozef BRANDT, représente le roi Sobieski sortant de son palais de Wilanow dans un traîneau en compagnie de la reine, entouré d’une foule de personnages exotiques.  

Incoutournable aussi un tableau se référant à un évènement marquant, au dix-huitième siècle, intitulé « Rejtan ». Il illustre le moment précédent le dépeçage de la Pologne. Le député Rejtan tente alors de s’opposer à cette décision. C’est le célèbre peintre MATEJKO qui a immortalisé ce moment dramatique entre tous, rayant la Pologne de la carte pour 124 ans.

Du même Matejko, une illustration de la Constitution établie par le roi Poniatowski.

On réalise, par cette partie de l’exposition, comme les peintres du dix-neuvième siècle – MATEJKO, KOSSAK, BRANDT, RODAKOWSKI entre autres – ont eu à cœur de se pencher sur l’histoire dramatique et les évènements glorieux de leur pays. Ils racontent par leurs œuvres trois siècles parsemés de héros et de légendes. Leurs tableaux, qui avaient fait le tour des pays d’Europe, avaient été couronnés de distinctions. Siemiracki, avec ses célèbres « Torches de Néron » s’était inspiré quant à lui de l’Antiquité.

Autre facette de l’exposition : Les paysages.

Si le paysage de neige du peintre Julian FALAT dégage une atmosphère particulièrement prenante, bien d’autres peintres de paysages ont pu être admirés par cette exposition : Aleksander GIERYMSKI, Jozef CHELMONSKI avec son lascif « Eté indien », Stanislas WITKIEWICZ et le célèbre symboliste Stanislas WYSPIANSKI.

Et bien sûr, on n’imagine pas de Pologne sans son folklore, et les peintres ne pouvaient pas oublier cette facette.

Après ce régal pour les yeux, voici le moment de se diriger vers le centre de Lens pour se régaler les papilles, l’occasion de découvrir un charmant restaurant portant le nom de « Jak u Babci », c’est-à-dire « Comme chez Grand-mère ». Décor folklorique agréablement coloré… et piroszki délicieux… 

Vive le LOUVRE de LENS qui a fait revivre cet ancien territoire de mines de charbon où tant de Polonais émigrés ont travaillé dur pendant des décennies !

HERMINE

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POLONITUDE – Iris Dudek

UNE AME EMIGREE

par Diane DUANER

Nouveau livre qui vient d’être publié aujourd’hui même : « UNE AME EMIGREE » écrit par Diane DUANER.

L’auteur est la fille d’une ouvrière agricole polonaise, Youlka, arrivée en France en 1929 pour travailler dans une ferme de Champagne.

Totalement isolée, Youlka devient aussitôt, pour le patron, fermier frustre et insensible, une bête de somme. Etant parvenue à échapper à cette vie d’enfer à l’issue de son contrat de deux ans, Youlka trouve un emploi en usine dans la petite ville voisine. Si la situation devient plus acceptable, l’envie de rentrer dans son pays ne la quittera pourtant jamais. Les évènements de la guerre et du communisme seront hélas un obstacle infranchissable pour réaliser ce rêve obsessionnel. Elle finira par « aimer les Français comme les siens », selon l’expression utilisée, jadis, par un certain Chopin…

Le récit relate, dans un souci constant de vérité, toutes les mésaventures vécues par cette exilée qui sera durant toute son existence une « âme émigrée « Ayant tant accompli de durs labeurs, tant subi d’humiliations au cours de sa vie, elle sera pénétrée d’un souhait : que ses filles deviennent des « Pani ».

« Ceux qui pensent que pour les Polonais, les Italiens et les Portugais, tout était facile, contrairement aux nouveaux migrants, que leur intégration coulait de source, se trompent lourdement », remarque l’auteur.

Diane DUANER  égrène tout au long du récit de nombreux souvenirs authentiques confiés par sa mère, qu’elle n’a jamais oubliée et qui lui a transmis sa polonité toujours vivante.  

Ce livre est à commander aux éditions BOOKELIS.com (identifiant 55224 sur la librairie Bookelis en ligne) (au prix de 9 €).

Bonne lecture, chers lecteurs, en compagnie de Youlka et de ses aventures souvent émouvantes, parfois cocasses cependant.

                                                                       Paris, le 2 Mars 2023

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Voici un livre tout récemment sorti, qui intéressera tous les descendants de Polonais et tous les polonophiles. « Polonitude », écrit par Iris DUDEK, est un cri du coeur. C’est avant tout un hymne à la Pologne. C’est aussi un cri d’indignation contre ceux qui dénigrent, nient le passé et la Culture polonaise si riches. « Polonitude » ne manquera pas d’émouvoir ceux qui s’intéressent à la Pologne, ils y trouveront bien des souvenirs nostalgiques de la « mère-patrie ». Ce petit livre peut être mis entre toutes les mains. Les enfants et les jeunes y trouveront une source d’informations à travers ce témoignage plein de tendresse. Pour vous procurer cet ouvrage (au prix de 6,50 €)°, vous pouvez le commander directement sur Amazon  ou l’acheter à la FNAC.

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« IL N’EST PAS DE PLUS GRAND AMOUR » ou « Il s’appelait Maximilien ».

C’est le dernier ouvrage de Diane DUANER.

Il relate la vie et la mort d’un Polonais hors du commun, Maximilien Kolbe, ce moine franciscain détenu au camp d’Auschwitz, qui a voulu prendre la place d’un autre détenu condamné à mourir de faim et de soif. Le lecteur y découvre qui est ce personnage, symbole d’amour face à la haine distillée par Hitler et Staline, à travers un récit riche en évènements où se mêlent aussi Jean-Paul II et le prêtre-martyr Popieluszko.

Il est en vente par Amazon.fr. (ou vous pouvez le demander à votre FNAC).

 

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UNE VIE EN POLONIA par Edouard PAPALSKI

Dans le même genre que « Polonitude », voici un autre témoignage d’un descendant d’émigrés polonais : « UNE VIE EN POLONIA, récit autobiographique d’Edouard PAPALSKI, fils de mineur polonais débarqué dans la France des années 20.

Récit d’un itinéraire exemplaire d’un homme engagé dans la construction de la POLONIA de FRANCE. Edouard Papalski, en effet, a consacré sa vie à cette Polonia du Nord-Pas-de-Calais, par de multiples actions, au sein d’associations dont il fut souvent le responsable. Vice-Président du Congrès des Polonais en France, directeur de la prestige chorale polonaise Millenium. De coups de coeur en coups de gueule, de bonheurs et de malheurs, l’histoire d’Edouard traverse celle de la France et de l’Europe. Le lecteur trouvera dans ce livre des émouvantes évocations de périodes du passé.

M. PAPALSKI foisonne toujours de projets importants : A l’occasion du centième anniversaire de l’arrivée massive des travailleurs Polonais en France, en 2019, il souhaiterait unir les différentes Polonia afin d’être plus audible auprès des voies officielles à qui il demande de commémorer dignement cet événement, en honorant la mémoire de ces travailleurs qui ont mis, durant des décennies, leur labeur et leur talent au service de la France, pays d’accueil qu’ils aimaient.

Le livre « UNE VIE EN POLONIA » est en vente au prix de 18 € aux éditions NORD AVRIL.

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ROMANS de DIANE DUANER.

En 2020, Diane DUANER a publié deux livres, bien différents par leur thème :

  • Un roman policier « Les âmes perdues de Trouville« .
  • Un roman réaliste  intitulé « Il n’est pas de plus grand Amour », consacré au prêtre-martyr polonais Maximilien KOLBE, ce moine qui a voulu prendre la place, au camp d’Auschwitz, d’un autre détenu condamné à mort.

DIANE DUANER dédicacera son roman « Les mystères de la Dame de Coeur » ainsi que tous ses autres ouvrages au SALON INTERNATIONAL DU LIVRE DE PARIS 2019, qui se tiendra Porte de Versailles du Vendredi 15 au lundi 18 MARS 2019. Venez nombreux !

Vous cherchez un cadeau à offrir pour les fêtes de Noël ? Voici une idée de cadeau qui sera apprécié par tous ceux qui aiment l’Histoire – et les belles histoires !

L’ASTRE NOIR DE VERSAILLES est le dernier roman historique de Diane DUANER. 

Il fait suite au premier roman « Les mystères de la DAME DE COEUR » consacrée à la reine Marie Leszczynska.

« L’astre noir de Versailles » est consacré à l’épouse de Louis XIV. Comme Marie Leczynska, Marie-Thérèse, l’épouse du Roi-Soleil, est une « reine oubliée », dévalorisée. Découvrez à travers ce roman réaliste la vie émouvante de la reine Marie-Thérèse et de son nain noir tendrement aimé, tandis que vous apparaîtront la face obscure du Roi-Soleil et les secrets inavouables de Versailles. (Ce roman qui vient de sortir fin octobre 2017, a déjà été nominé lors de la Journée du Manuscrit). Le roman « L’astre noir de Versailles » vient de recevoir le Premier Prix – catégorie roman – des Arts Littéraires de la région de Toulouse. Il a reçu également le Premier Prix du Jury de l’Académie de Blois – puis, tout récemment, une distinction des Arts et Lettres de France, catégorie Romans en 2018. Enfin, il a été couronné du GRAND PRIX STENDHAL, en 2019, par le Centre Européen de Promotion des Arts et Lettres.

Comme pour les Mystères de la Dame de Coeur, vous pouvez vous procurer le livre « L’astre noir de Versailles« , en le demandant à votre FNAC ou par AMAZON. Vous recevrez le livre trois jours plus tard à votre domicile. Ou bien vous pouvez sans crainte le commander directement aux Editions du Net, (siège social à Saint-Ouen);  les commandes y sont parfaitement sécurisées et les livraisons très rapides.

LE ROMAN « LES MYSTERES DE LA DAME DE COEUR » concerne la reine de France qui fut la plus aimée du peuple, Marie Leczynska, épouse du roi Louis XV. (et fille du fameux Stanislas Leczynski, Roi de Pologne devenu inoubliable Duc de Lorraine).
Découvrez vous aussi le vrai visage de cette reine au grand cœur, malicieuse, originale et mystérieuse, à travers ce roman à tiroirs qui peut être mis entre les mains des lecteurs de 7 à 107 ans…

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Cet ouvrage s’adresse à tous ceux qui aiment le roman historique. Il a reçu le Prix Stendhal décerné par le Centre Européen des Arts et Lettres, en 2015. 

Vous pouvez vous procurer le livre sur amazon.fr, par commande à la FNAC, ou bien en le commandant aux Editions du Net (L’ouvrage est livré environ trois jours après sa commande auprès des éditions du Net). Si vous préférez l’achat direct en magasin, vous pouvez vous le procurer à la librairie La Procure – PARIS. Il est également en vente, comme tous les ouvrages de Diane DUANER, à la Librairie MONTBARBON, Place Cariat à Bourg-en-Bresse.

Dans ce roman à tiroirs, le rôle de l’héroïne est tenu conjointement par la reine de France Marie Leszczynska, discrète épouse de Louis XV et Angela, une jeune fille d’aujourd’hui, iconoclaste. L’histoire s’articule autour d’un immeuble situé dans le quartier historique au coeur de Paris. En s’y installant, Angela ne se doute pas que la vieille cour sous sa fenêtre recèle des secrets venus du fond des siècles qui vont peu à peu la subjuguer jusqu’à la transformer.

Cet ouvrage a reçu le Prix Stendhal en 2015 décerné par le Centre Européen des Arts et Lettres.

Diane DUANER a reçu plusieurs autres distinctions littéraires pour ses différents ouvrages :

– Premier prix du jury à Besançon pour son roman champêtre « L’Esprit des Lacs » en novembre 2014,

-Médaille d’argent 2015 de l’Académie des Lettres d’ARRAS pour son recueil de nouvelles philosophiques « L’Age de Déraison« , gratifié également du Premier Prix Qualité des Arts à Blois et de la Médaille de Bronze Albatros de Nevers.

– et – le Prix Emile Zola en 2017 du Centre Européen de Promotion des Arts et Lettres. 

. En 2018, son roman historique « L’astre noir de Versailles » a reçu le premier prix – catégorie roman des Arts Littéraires de la région de Toulouse. Puis le Premier prix de l’Académie de Blois. Egalement, une distinction des Arts et Lettres de France. Il a reçu en 2019 le Grand Prix Stendhal du Centre Européen Arts et Lettres.

Vous pouvez vous procurer tous ses livres, publiés directement par AMAZON soit   à la Procure, à la librairie Montbarbon de Bourg en Bresse, ou en le commandant  par Amazon ou la FNAC. 

 

 

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Les droits d’auteur du roman « les mystères de la Dame de Cœur » sont garantis par dépôt légal Copyright.

Ce roman « les mystères de la Dame de Coeur » comporte maintenant une suite ! Ce second roman, écrit par Diane DUANER, s’appelle « L’Esprit des Lacs« .

L’ESPRIT DES LACS » a reçu le Premier Prix au salon des  « Talents Comtois » qui s’est tenu à BESANCON en Novembre 2014.

Il n’y est plus question de la reine de France mais cependant, les aventures de Miss Angela, celle qui découvrait le vrai visage de la Dame de Coeur, se continuent à travers ce nouveau roman.

Il s’agit d’un roman champêtre dans la plus pure tradition. La splendide nature jurassienne y tient la place primordiale. En voici un résumé :

Lorsqu’Angela, en quête de spiritualité, est venue faire une semaine de retraite dans une Chartreuse isolée aux confins du Jura et de l’Ain, elle est loin de se douter à quel point ce séjour sera fertile en rencontres et en émotions. Elle y entendra l’histoire mouvementée de ces villages et de ses habitants parfois inattendus, vivant entre tradition et modernisme. Car les « gens d’ici » sont souvent venus d’ailleurs et parlent d’autres cultures et d’autres religions, tandis que l’histoire locale plane, immortelle, au-dessus des lieux. Attirée par Henri, l’éleveur, sorte de « berger d’Arcadie », Angela ne perd cependant pas de vue qu’elle est venue pour trouver une réponse à ses interrogations existentialistes. Cependant, cet ouvrage est aussi un thriller : Qui est l’ombre rôdant chaque nuit autour de la Chartreuse où Angela se retrouve complètement seule ? Cette ombre menaçante est-elle un être vivant ou vient-elle d’outre-tombe ? 

Apparemment, cet ouvrage n’a rien à voir avec la Pologne ? Eh bien si, et bien plus qu’on ne pourrait s’y attendre ! Parmi les villageois venus d’ailleurs, certains évoquent la Pologne et de manière plutôt insolite.

Si cela a éveillé votre curiosité, ce roman pastoral est publié et mis en vente, comme le premier roman, directement par AMAZON  :  L’ESPRIT DES LACS par Diane DUANER. Vous pouvez le commander  par Amazon ou Chapitre.com.

(et pour ceux qui préfèrent acheter directement en librairie, plutôt que commander sur Internet, les deux romans « les mystères de la Dame de Coeur » et « L’Esprit des Lacs » sont en vente à la librairie « La Procure » à Paris. (et la librairie Montbarbon, Place Cariat à Bourg-en-Bresse).

– La dernière partie de cette trilogie vient d’être achevée et publiée.

« ADIEU BYZANCE » est la suite de « La Dame de Coeur » et de « L’Esprit des Lacs ».

C’est un récit d’aventure dont l’action se passe à Istanbul. Angela va se rendre dans cette ville fabuleuse pour fêter ses vingt ans. Elle part, en réalité, à la rencontre de Byzance, qui obsède ses rêves depuis longtemps. Cependant, les multiples facettes de l’Istanbul moderne, les rencontres insolites qu’elle va y faire vont l’entraîner dans des aventures tour à tour délicieuses et terrifiantes, transformant ce séjour culturel en un parcours initiatique inattendu. (où la Pologne n’est pas absente).

« ADIEU BYZANCE » de Diane DUANER est publié directement par AMAZON. Les droits d’auteur de cet ouvrage sont garantis par dépôt légal Copyright.

Vous pouvez également acheter ces ouvrages à la FNAC. 

Il a reçu une mention spéciale Eoman en 2018 des Arts et Lettres de France.

« L’AGE DE DERAISON » est un recueil de nouvelles philosophiques et élégiaques de Diane DUANER, publié en 2015.

C’est un recueil de sept récits relatifs à l’entrée dans le Troisième âge. Sept sexagénaires réunis pour une partie de scrabble, vont évoquer – non sans humour – leurs « trente glorieuses », leurs déceptions et les rebondissements tardifs, parfois cocasses.

Cet ouvrage a obtenu, en 2015 et 2016, trois prix littéraires : la médaille d’argent de l’Académie des Sciences, Arts et Lettres d’Arras, et le prix Albatros de Nevers.

Il a reçu également en 2017 une nouvelle distinction : Le trophée Emile Zola décerné par le Centre Européen Arts et Lettres. 

« LE DERNIER WISKI DE PLOMBIERES » de Diane DUANER a été publié en octobre 2015. C’est un polar historique, dont l’action se situe entre les deux guerres mondiales. Antonin, jeune Parisien timide et romantique, se rend à Plombières-les-Bains pour une cure. Là, il découvrira que si la capitale est entrée dans l’insouciance et la modernité des années folles, les provinces de l’Est de la France pansent encore leurs blessures… Le souvenir terrible de l’hécatombe de Verdun plane toujours. L’univers mondain des curistes va être bouleversé par trois crimes. Le commissaire y perd son latin. Normal, il ne sait pas ce qu’est réellement un « wiski » ! (qui n’a rien à voir avec le whisky).

Vous pouvez acheter ce roman à l’Office du Tourisme de PLOMBIERES LES BAINS.

En 2020, Diane DUANER a publié deux livres, bien différents par leur thème :

  • Un roman policier « Les âmes perdues de Trouville ».
  • Un roman réaliste consacré au prêtre-martyr polonais Maximilien KOLBE, ce moine qui a voulu prendre la place, au camp d’Auschwitz, d’un autre détenu condamné à mort.
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Le «Bal des Aieuls» à la Taverne de Brennus

Paru dans « la Dépêche.fr », le 26/09/2013 à 03:51  :

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Violaine Komorowski et Andrzej Motylinski à la table des Gourmets de Lettres./ Photo DDM

«Madame, j’ai adoré votre livre» adressait Violaine Komorowski, cousine du président de la république de Pologne, à l’endroit de Thérèse Soudan. Cette dernière était venue présenter «Le bal des Aïeuls», paru aux éditions Edilivre. Un roman pour lequel le cercle littéraire Les Gourmets de Lettres avait remis son Prix spécial du Jury (Salon du livre 2012). «Une fantastique aventure dont j’ai eu la joie de lire la recension, en polonais, dans un journal de Varsovie. Et ce livre sera traduit en polonais !» ajoutait Andrzej Motylinski, venu en voisin de Saint-Jean. Le dîner-débat de rentrée avait lieu ce mois-ci à la Taverne de Brennus. Il a été remarquablement animé par Jean-François Gourdou (président adjoint) et Alain Bouissou (secrétaire général adjoint) qui ont mis en valeur «cette saga invraisemblable» ou encore «le travail monumental de recherches». En effet l’auteure, pour son premier titre, a voulu reconstituer un pan de l’histoire de ses grands-parents. Ceux-ci, à l’instar de quelques Français du Nord, partirent, à la fin du XIXe siècle, dans cette Pologne russe pour y développer l’industrie textile. Au fil de 3 ans d’investigations, ce que découvre Thérèse Soudan à leur sujet l’entraînera dans un récit auquel elle ne s’entendait pas… Une véritable épopée !

Christian Maillebiau

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4ème mot doux d’Hermine – La plus belle femme d’Europe

4ème MOT DOUX D’HERMINE :

 

LA PLUS BELLE FEMME D’EUROPE

 

Chers lecteurs, je vous entends réagir en découvrant ce titre. Vous vous dîtes déjà : « Allons bon, c’est sûr que cette hermine chauvine va nous raconter que les plus belles femmes d’Europe sont des Polonaises. »

Eh bien, mon récit est un peu différent. Certes, loin de moi la volonté de sous-estimer le charme des Polonaises. Il suffit de se promener dans les rues de n’importe quelle ville de Pologne pour être captivé par le grand nombre de femmes attirant le regard. Je me suis d’ailleurs, voyant cela, souvent étonnée qu’il n’y ait aucune Polonaise dont le nom et l’image brilleraient au firmament des stars du cinéma mondial par exemple… Ceci est une autre affaire.

Mon propos aujourd’hui est de vous parler d’une femme exceptionnelle dont je viens de découvrir l’incroyable vie, grâce à un ouvrage très documenté, écrit par un historien polonais passionnant, Jerzy LOJEK.

Ce livre s’appelle : « Dzieje pieknej Bitynki », c’est-à-dire « les aventures de la belle Bitynienne ». La Bitynie est une province à proximité d’Istanbul et c’est de là que provenait notre héroïne. Elle avait au cours de sa vie, été désignée par d’autres appellations, notamment « La belle Grecque », avant de s’appeler Zofia Wittowa-puis Zofia Potocka. Des Grecs vivant à Istanbul, il y en avait beaucoup, la Grèce étant à cette époque entièrement occupée par la puissance ottomane.

Cependant, innombrables furent les grands de ce monde, dans divers pays, qui la désignèrent le plus souvent par ce titre « la plus belle femme d’Europe »  Il faut donc croire, devant cette unanimité, qu’elle était effectivement extraordinairement séduisante. Et le récit de sa vie le prouve assez.

Mais, me direz-vous, pourquoi donc en parle-t-on sur ce site puisqu’elle n’était pas polonaise, mais grecque ? C’est que son destin fut étroitement lié à la Pologne où elle a habité depuis son plus jeune âge et jusqu’à sa mort, ayant épousé deux aristocrates polonais dont un magnat particulièrement important, puisqu’il s’agit d’un membre de la famille Potocki.

Dès le début de cet ouvrage, les évènements historiques, qui jalonneront la vie tumultueuse de Zofia, prendront une importance aussi primordiale que les actes de cette étrange héroïne, que sa naissance ne semblait pas destiner à une vie d’honneurs comme elle en a connu.

Le récit débute vers 1777 à Istanbul. A cette époque la Pologne, qui n’était pas encore tombée dans les partages par ses voisins mais, au contraire, possédait un immense territoire s’étendant aussi sur la Lituanie et une partie de l’Ukraine, entretenait des liens étroits avec la Turquie. Le roi Poniatowski y avait envoyé des diplomates dont un certain Boscamp-Lasopolski. Ce dernier fit connaissance à Istanbul d’une jeune fille d’une quinzaine d’années, fort jolie esclave d’origine grecque, que la mère offrait à la prostitution. Il l’acheta à sa mère et en fit sa maîtresse dévouée, et puis il revint seul en Pologne. La demoiselle, qui s’était attachée à lui, voulut le rejoindre à Varsovie. Boscamp accepta, en se disant vaguement qu’il pourrait l’amener au roi, celui-ci le chargeant parfois de lui trouver des jeunes domestiques pour l’aider à ses ablutions ( !). Cependant, il vint aux oreilles de Boscamp deux écarts de conduite de Sofia durant son long voyage vers Varsovie, qui irritèrent beaucoup le diplomate. D’une part, il apprit que Sofia s’était livré au dévergondage, probablement de type prostitution en cours de route, et d’autre part, elle clamait à qui voulait l’entendre qu’elle était fiancée avec Boscamp et allait en Pologne pour l’épouser !

Boscamp, qui n’avait nullement l’intention de convoler avec cette pauvre fille, fut furieux. Il était d’ailleurs déjà marié de longue date et père de cinq enfants dont l’un était le filleul du roi. Mais il finit par lui pardonner et l’accueillir en Pologne, les talents de persuasion et manipulation de Sofia – qui se révèleront fameux tout au long de sa vie – ayant commencé à produire ses effets.

Une fois en Pologne, la beauté exotique de la jeune fille d’Istanbul fit aussitôt sensation. Boscamp l’exhibait dans les salons, telle une attraction. Sans doute avait-il l’idée de l’utiliser un jour pour quelque mission diplomatique ou d’espionnage.

Et c’est un aristocrate polonais, Jozef Witt, qui, au premier regard, s’en éprit si radicalement qu’il alla jusqu’à l’épouser en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, sans se préoccuper de l’indignation de ses parents, stupéfaits d’une telle mésalliance, la famille Witt tenant un rang élevé dans le pays, le père ayant la fonction de général d’armée. Sofia, devenue Zofia Wittowa, grimpa donc alors, comme par un coup de baguette magique, officiellement dans la hiérarchie sociale. (Boscamp, de son côté, fut agréablement surpris de cette situation, car il n’envisageait pas d’entretenir la belle Grecque indéfiniment et était probablement sur le point de la renvoyer à Istanbul – où son sort aurait été probablement de se prostituer à nouveau.)

Grâce à ce mariage inespéré, elle va alors commencer sa carrière de femme du grand monde et de séductrice, accessoirement mettant au monde plusieurs enfants… Et à collectionner les amants les plus prestigieux, tandis que son auréole de « plus belle femme d’Europe » grandissait. Dans quelle langue communiquait cette ancienne esclave sans éducation ? Avisée, elle a su très rapidement apprendre et manier avec élégance le français qui, durant le dix-huitième siècle, était la langue utilisée dans les milieux aristocratiques de tous les pays d’Europe, de Paris jusqu’à Varsovie et même Saint-Petersbourg. Par la suite, elle saura plus ou moins bien s’exprimer en polonais.

Son époux, le major Jozef Witt, était un homme d’une quarantaine d’années, parait-il fort laid. Sa résidence principale, où il emmena son épouse, se situait dans ces provinces excentrées appartenant alors au royaume de Pologne, qui maintenant se situent en Ukraine, en Podolie, dans une localité appelée Kamieniec. Cependant, si les conditions de vie qu’il offrait là-bas à son épouse, furent sans nul doute quasi princières, Zofia n’entendait pas vivre recluse. Elle poursuivait une vie de réceptions infinies et d’innombrables voyages dans les diverses cours d’Europe, confiant les quelques enfants qu’elle avait mis au monde aux bons soins de leurs domestiques.

Les invités polonais les plus prestigieux séjournèrent ainsi dans leur domaine de Kamieniec et tous se déclarèrent subjugués par la beauté de la maîtresse de maison : Parmi eux l’écrivain Niemcewicz, le prince Adam Czartoryski, le poète Trembecki, familier des jeudis culturels du roi à Varsovie. Trembecki vouera un véritable culte à Zofia, composant des odes lui rendant hommage

Dans ses odes, il la comparait notamment à La Belle Hélène de l’antiquité:

« Sliczna Zofijo ! Twoje nawiedziny

Wioda mi na mysl obdalona Troje,

Z podobnej ona sginela prsuczuny,

Jakie sie slusznie o Kamieniec boje !”

 

Bo gdyby Olimp mial Jowicza jescze,

Ujrzelibysmy rozkoszne przemiany,

Zlote na ciebie lalyby sie deszcze,

Klekaby ciolek przed twymi kolany.

Ces quelques vers vous donnent un aperçu de l’idolâtrie qu’elle suscitait… Durant un long séjour à Varsovie avec son mari, ils furent reçus avec tous les honneurs par le roi Poniatowski qui estimait la famille Witt. Elle fit sensation à la cour de Varsovie où ils restèrent deux mois.

Ce n’est pas fini. Cette idolâtrie dépassa bientôt les frontières. Elle eut l’occasion de rencontrer à Vienne le puissant empereur d’Autriche Jozef II de Habsbourg. Ce dernier fut si impressionné par sa splendeur qu’il voulut que sa sœur, qui n’était autre que notre Marie-Antoinette, la vît à son tour et, en la lui recommandant, il lui ouvrit ainsi la porte vers la Cour de Versailles et les salons de Paris.

A Paris, où elle se présenta comme  « Sophie, comtesse de Witt », nouveaux succès frénétiques ; on ne parlait que d’elle. Si le placide roi Louis XVI devait perdre la tête d’une autre façon, ses deux frères, quant à eux, perdirent la tête pour elle. Aussi bien celui qui allait devenir le roi Louis XVIII que celui qui devint le roi Charles X devinrent ses amants fugitifs. Mme Vigée-Lebrun réalisa son portrait.  De passage à Vienne au retour, on signale une nouvelle conquête de taille : Le chancelier des Habsbourg, le prince Kaunitz.

Au retour de cette tournée triomphale, ces confins orientaux durent lui sembler bien isolés… et son mari quelque peu ennuyeux.

Pour échapper à l’ennui, elle voulut fréquenter d’autres familles brillantes de cette région, et parmi eux, l’un des magnats les plus prestigieux de la Pologne d’alors : Stanislaw-Szczesny Potocki. (en français, il est appelé Félix Potocki – traduction de Szczesny qui a rapport avec « chanceux » comme Felix). Celui-ci était marié, père de famille, leur immense domaine se situait dans les environs, à Tulczyn. Comme d’autres membres de sa famille de magnats, il possédait des centaines de villages où d’innombrables habitants travaillaient pour lui. (Vive l’ancien régime !)

Il était donc immensément riche, le pouvoir des magnats, imbus de leurs privilèges, dépassant d’ailleurs allégrement celle du roi, ce qui se révèlera d’ailleurs une situation catastrophique pour les évènements de la Pologne qui surviendront bientôt avec son dépeçage par les trois états voisins, particulièrement par la Russie de Catherine II.

Mais pour l’heure, les événements historiques n’étaient pas encore dramatiques et la vie continuait agréablement dans cette contrée de l’Ukraine polonaise.

Zofia a eu bientôt l’occasion de rencontrer Catherine de Russie, qui elle aussi la prend en amitié. Il semble que la tsarine lui confie un vague rôle d’espionnage vis-à-vis de l’empire Ottoman, les relations entre la Russie et la Turquie tournant en conflits.

Zofia et Szczesny Potocki sont follement amoureux l’un de l’autre. Chacun d’eux va demander le divorce. Jozef Witt, l’époux de Zofia, y consent assez vite (il en a peut-être un peu marre d’être, partout où il va, étouffé derrière le prestige de son épouse) et il va se remarier peu après. (Sa nouvelle épouse, Karolina Wittowa, va par la suite se faire connaître justement par moultes révélations acides sur la vraie nature et le passé discutable de la belle Grecque, apportant un bémol dans ce concert de louanges qui l’entourait.)

Cependant, l’épouse de Szczesny Potocki, Jozefina, refuse catégoriquement quant à elle,  le divorce. Cette femme, plutôt libre d’esprit, vivait pourtant très peu avec son mari, se plaisant à résider entre les deux capitales, Varsovie et Saint-Petersbourg. Elle n’a sans doute pas envie de changer quoi que ce soit dans son statut, la phénoménale fortune de son époux lui assurant un train de vie royal partout où elle se plait à résider.

Même si ce refus radical du divorce contrarie les deux amoureux, en les empêchant de se marier, cela n’empêche pas Zofia de s’installer désormais aux côtés de Potocki, dans son immense domaine de Tulczyn en nouvelle maîtresse des lieux. Elle y reçoit encore des hôtes prestigieux, dont à nouveau le poète Trembecki, son éternel adorateur qui va écrire un poème devenu célèbre « Zofiowka » en hommage au parc grandiose qu’elle a fait implanter sur le domaine, qui passait pour l’un des plus ravissants de toute l’Europe.

Elle va avoir plusieurs enfants avec Potocki. On sait qu’il a déjà plusieurs autres enfants, déjà grands, de sa première épouse. L’un d’eux, prénommé Jerzy, deviendra allègrement l’amant de Zofia… Et de leurs relations coupables naîtra un fils.

Szczesny, découvrant par hasard le pot aux roses, soupçonnant que ce nouveau fils était en réalité son petit-fils, en sera atterré et ce coup du sort raccourcira sa vie.

Mais avant cet épisode final, Zofia a continué sa vie aventureuse. N’ayant jamais renoncé à ses voyages partout en Europe, les rencontres, bonnes ou mauvaises, qu’elle fait à ces occasions, marqueront son existence.

La mauvaise rencontre, c’est l’agression en voyage par une bande de bandits Italiens, dont l’un qui paraît-il était célèbre : Caracolli. Il la viola et quelques mois plus tard, elle donna naissance à un nouvel enfant, qui fut prénommé Mieczyslaw. On étouffa l’affaire, Szczesny Potocki fit semblant de ne pas mettre en doute sa paternité sur cet enfant et il le reconnut officiellement comme tous les autres fils. Cette fâcheuse histoire aurait donc été passée sous silence si des évènements futurs n’en avaient décidé autrement. En effet, ce fils, Mieczyslaw, devenu grand, se révèlera particulièrement cynique en voulant chasser de la maison sa propre mère dès que Szczesny Potocki mourra. Zofia, avec l’énergie du désespoir, se défendra becs et ongles pour garder les biens, osant, à cette fin, révéler le sordide épisode de son passé, invoquant devant les tribunaux, au cours de procès interminables, le fait que Mieczyslaw, en réalité, n’était pas le fils du comte Potocki mais qu’il était issu d’un viol qu’elle a subi par le brigand italien Caracolli…(dommage pour eux, les tests ADN n’existaient pas, ce qui aurait rendu la situation plus claire).

Mieczyslaw, impassible, plaidera que s’il est peut-être effectivement le fils du bandit rencontré par sa mère, c’est bien le comte Potocki, son père officiel, qui l’a reconnu sans restrictions, et qu’il a droit légitimement à la succession de ce fait. Devant un tel cynisme de la part de son fils, Zofia va s’adresser, en désespoir de cause, à celui qui a pris entre temps tout pouvoir sur le pays après le partage de la Pologne par Catherine de Russie : Le nouveau tsar Alexandre 1er, lui aussi sensible au charme ensorcelant de Zofia ! Il va trancher en sa faveur, éloignant par la force Mieczyslaw vers une détention provisoire en Sibérie.

Pour bien comprendre cette situation politique qui a changé avant même la mort de Szczesny Potocki, il nous faut revenir sur des évènements historiques particulièrement dramatiques, l’histoire prenant d’ailleurs, dans la seconde partie du livre de Jerzy Lojek, une importance dépassant encore celle des aventures de Zofia. Ou plutôt l’histoire de la Pologne et celle de Zofia s’entremêlent car elle y tiendra un certain rôle.

Le roi Poniatowski, on le sait, a balancé durant tout son règne, entre le désir de ménager les fameux magnats attachés frénétiquement à leurs immenses privilèges, et le désir de moderniser la Pologne, en sortant le pays de ses structures et de son inégalité sociale, quasi-féodales. En même temps, ses relations avec la menaçante tsarine Catherine II étaient tout aussi ambigües. Il avait été jadis son amant, avait tenté de garder de bonnes relations diplomatiques avec la Russie, tout en mettant un point d’honneur néanmoins à faire revivre la Culture polonaise, en encourageant artistes et écrivains. (voir « les jeudis culturels du roi » sur ce site).

Inspiré par les idées philosophiques françaises, dont il s’est imprégné lors de séjours de jeunesse à Paris, le roi Poniatowski va alors donner naissance à la Constitution du 3 Mai 1791 (première constitution d’Europe). Cette constitution, instaurant un nouvel ordre social, bien plus moderne, va déclencher une réaction hystérique de la part des magnats, précipitant la Pologne vers les évènements les plus dramatiques de son histoire et son dépeçage final pendant plus d’un siècle.

Et c’est à cette occasion que Szczesny Potocki va se manifester, se plaçant du côté des traitres à la Pologne, ces magnats, comme Branicki et Rzewuski, qui se rangèrent sous la bannière russe en demandant que Catherine de Russie intervienne !

Les aristocrates polonais se divisèrent en deux camps : Ceux qui, derrière le général Kosciuszko, se battirent vaillamment contre la main-mise de la Russie sur leur pays ; et, face à eux, des traitres, s’unissant pour former « les confédérés de Targowica », surtout soucieux de préserver ces privilèges très anciens qui les faisaient vivre comme des seigneurs.

La puissante famille Potocki elle-même va être divisée pour choisir son camp. Si Ignacy Potocki va choisir de combattre résolument contre le dépeçage par la Russie, d’autres de la famille, tel notre fameux Szczesny Potocki, vont s’allier à la Russie contre les Polonais.

Les troupes du vaillant Kosciuszko ayant été finalement vaincues, en 1793, malgré leur héroïque résistance, la Russie imposa sa loi. Et à ceux qui s’étaient battus pour l’indépendance de la Pologne, tels Kosciuszko et Ignacy Potocki, c’est la prison et la déportation qui les attendaient. Pour les autres, tel le perfide Szczesny Potocki, c’est les récompenses et les honneurs. Ainsi, ce dernier va obtenir le titre ronflant de « général des armées russes » !  (même s’il a prétendu parfois qu’il a été dépassé par les évènements, n’imaginant pas les vrais desseins de Catherine II qui allait rayer purement et simplement la Pologne de la carte).

Alors quelle fut la position de notre Zofia dans tout cela ? Une attitude ambigüe, comme il fallait s’y attendre de cette femme avant tout arriviste et opportuniste, bien que nullement mauvaise.

Quand ces évènements éclatèrent, elle venait de faire connaissance avec un personnage russe de la plus haute importance : Le général Potemkine. Ce fringant officier, qui avait été l’un des nombreux amants de la tsarine Catherine II, tomba éperdument amoureux de Zofia. Ils coulèrent à Saint-Petersbourg de brefs moments de roucoulements car Potomkine, (qui passait pour être aussi malade psychiquement que physiquement) décéda peu après. Il apparaît que Zofia, néanmoins aurait parlé à son nouvel amant, résolument en faveur de la Pologne, montrant que tardivement au moins, elle avait commencé à se sentir quelque peu Polonaise. (Potemkine, juste avant de mourir si rapidement, clamait qu’il allait devenir « le roi de Pologne » ! – C’est peu dire qu’il ne faisait pas grand cas du roi Poniatowski, encore sur le trône).

Après la mort de son époux Szczesny Potocki, Zofia resta dans le domaine de Tulczyn, en compagnie des nombreux enfants qu’elle avait eus de ses deux mariages, ainsi que ceux de son défunt mari. Cependant, la dernière partie de son existence fut ternie par deux soucis dominants, dont la source furent d’une part son beau-fils Jerzy, et d’autre part ce fameux fils Mieczyslaw,.

Son beau-fils Jerzy, issu du premier mariage de Potocki, après avoir été son amant, conserva d’affectueuses relations avec elle. Néanmoins, il était un incorrigible joueur, perdant des sommes fabuleuses partout où il passait, d’un bout à l’autre de l’Europe, et il fallait sans cesse le renflouer. Cependant, épuisé par sa vie de patachon, il mourut jeune.

Quant à Mieczyslaw, le fils de Zofia probablement issu de son viol par le bandit Caracolli, , il se révéla, devenu grand, incroyablement cynique, voulant mettre la main sur tout le domaine, obligeant sa mère, pour se défendre, à d’interminables procès épuisants.

Et c’est à Paris, de manière inattendue, qu’on retrouve trace de ce personnage :

A Paris, avenue Friedland, tout près des Champs-Elysées, se dresse un splendide immeuble qui abrite maintenant la Chambre de Commerce et d’Industrie. On peut en visiter l’intérieur grandiose durant les journées annuelles du Patrimoine. Lors de la visite, on apprend que ce ravissant hôtel particulier appartenait auparavant à l’un des descendants des magnats Potocki.

Et que c’est le comte Nicolas Potocki qui possédait dans les années 1880, nous signale-t-on, outre cette résidence, d’autres demeures aussi éblouissantes, à Rome et à Vienne ! Potocki se partageant entre toutes ses demeures, restant peu de temps à chaque endroit, c’est son épouse, une comtesse italienne qui y brillait alors, donnant de grandioses réceptions, y recevant Maupassant, Fauré, Proust lesquels célébraient son charme.

Et qui est donc ce Nicolas Potocki, qui a hérité en 1879 de cet hôtel particulier ?

C’était le fils du fameux Mieczyslaw, qui, selon sa mère, était le fils naturel d’un bandit italien ! Ce Mieczyslaw, dans son domaine de Tulczyn, se montrait pingre et inhumain avec ses paysans et domestiques, mais il amassait une véritable fortune qu’il plaçait à l’étranger en y achetant des biens immobiliers précieux. Grâce à cela, son seul fils, Nicolas, a pu hériter de cette grandiose demeure à Paris, comme dans d’autres capitales.

Formidable destinée pour quelqu’un qui était (comme il ressort de la biographie de Zofia basée sur de très nombreuses correspondances) issu d’un supposé bandit italien et d’une ancienne prostituée d’Istanbul… La réalité dépasse décidément la fiction.

Ce n’est qu’à l’approche de soixante ans, semble-t-il, que cette fameuse séductrice perdit peu à peu de sa beauté, se consacrant en contrepartie davantage à ces nombreux enfants issus des diverses unions. Cependant, seule l’une de ses filles, Olga, apparaît comme proche de sa mère. Elle allait donner naissance à un enfant et Zofia se réjouissait à l’idée de connaître pour la première fois le bonheur d’être grand-mère. Mais elle ne connut pas cette joie. Elle était alors en voyage et mourut d’épuisement sans avoir pu voir le nouveau-né.

On n’entend bien peu parler, de nos jours, de celle qui fut, quasi-officiellement, dénommée « la plus belle femme d’Europe » et c’est pourquoi j’ai trouvé intéressant de vous résumer son histoire mouvementée si liée à celle de la Pologne de cette époque charnière entre le 18ème et le 19ème siècle.

Fabuleux destin que celui de cette pauvre prostituée d’Istanbul, devenue si vénérée, acclamée, honorée, à travers toute l’Europe, aimée par les plus prestigieux personnages de l’histoire de cette époque.

(Je m’étonne cependant qu’elle n’ait pas cherché à rencontrer et séduire à son tour Napoléon Bonaparte lors de ses séjours à Varsovie. Il est en effet l’un des rares fabuleux personnages à n’apparaître à aucun moment parmi la liste de ses adorateurs. Napoléon se promenait pourtant à cette même époque dans la Pologne décomposée – où il eut tout de même le mérite de reconstituer un duché de Varsovie –  et, à défaut de rencontrer cette irrésistible séductrice, c’est sur la comtesse Maria Walewska qu’il jeta son dévolu.)

Il n’y a pas à dire, le monde devait être bien aussi superficiel que maintenant pour que l’apparence physique puisse ouvrir pareillement toutes les portes !

J’aime mieux, finalement, l’histoire de celle qui ne fut sans doute pas la plus belle femme d’Europe mais peut-être la plus courageuse, peut-être la plus intelligente ; vous savez bien, celle qui vainquit tous les obstacles pour faire des études scientifiques fermées à son époque aux femmes, qui travailla comme une forcenée pour faire d’utiles découvertes, qui reçut deux prix Nobel, de physique et de chimie, et qui est la première femme enterrée au Panthéon pour ses mérites . Marie Sklodowska-Curie bien sûr.

Néanmoins, l’histoire de Zofia la belle Grecque, en plus d’être glamour, nous fait revivre les évènements de la Pologne du roi Poniatowski de manière saisissante. Si ce personnage vous a intéressés, voici les références de l’ouvrage de Jerzy LOJEK. « Dzieje Pieknej Bitynki », Institut Wydawniczy  PAX Warszawa 1962

A plus tard, chers lecteurs !

Hermine.

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Lectures…

LES DIX ROMANS DE DIANE DUANER

UNE AME EMIGREE

par Diane DUANER

Nouveau livre qui vient d’être publié aujourd’hui même : « UNE AME EMIGREE » écrit par Diane DUANER.

L’auteur est la fille d’une ouvrière agricole polonaise, Youlka, arrivée en France en 1929 pour travailler dans une ferme de Champagne.

Totalement isolée, Youlka devient aussitôt, pour le patron, fermier frustre et insensible, une bête de somme. Etant parvenue à échapper à cette vie d’enfer à l’issue de son contrat de deux ans, Youlka trouve un emploi en usine dans la petite ville voisine. Si la situation devient plus acceptable, l’envie de rentrer dans son pays ne la quittera pourtant jamais. Les évènements de la guerre et du communisme seront hélas un obstacle infranchissable pour réaliser ce rêve obsessionnel. Elle finira par « aimer les Français comme les siens », selon l’expression utilisée, jadis, par un certain Chopin…

Le récit relate, dans un souci constant de vérité, toutes les mésaventures vécues par cette exilée qui sera durant toute son existence une « âme émigrée « Ayant tant accompli de durs labeurs, tant subi d’humiliations au cours de sa vie, elle sera pénétrée d’un souhait : que ses filles deviennent des « Pani ».

« Ceux qui pensent que pour les Polonais, les Italiens et les Portugais, tout était facile, contrairement aux nouveaux migrants, que leur intégration coulait de source, se trompent lourdement », remarque l’auteur.

Diane DUANER  égrène tout au long du récit de nombreux souvenirs authentiques confiés par sa mère, qu’elle n’a jamais oubliée et qui lui a transmis sa polonité toujours vivante.  

Ce livre est à commander aux éditions BOOKELIS.com (identifiant 55224 sur la librairie Bookelis en ligne) (au prix de 9 €).

Bonne lecture, chers lecteurs, en compagnie de Youlka et de ses aventures souvent émouvantes, parfois cocasses cependant. (notamment les épisodes de séjours de vacances en Pologne communiste, pleins de surprises).

Diane DUANER a écrit à ce jour dix romans publiés au cours de ces dix dernières années. VOICI LE PLUS RECENT :

LA FEMME CRISTAL. (aux éditions Hugo Stern)

Ce livre est paru en Juillet 2022. On peut se le procurer DANS TOUTE LIBRAIRIE ou FNAC.

La Femme-Cristal, c’est l’histoire d’une femme bafouée, obscure provinciale méprisée de tout son entourage simplement parce qu’elle ne correspond pas à l’image de la femme brillante selon les critères établis par la société moderne. Par nature, elle est à contre-courant. Cependant, à la suite d’un grave accident, elle devient, par les soins d’un étrange chirurgien, une femme éblouissante, faisant des ravages à son arrivée à Paris. Les aventures qu’elle va vivre alors vont la dépasser, bouleversant sa vie à tout jamais. Trouvera-t-elle le bonheur pour autant ?

A travers cette femme, naturelle et spontanée, c’est toute une société broyeuse qui est décrite, avec ses clichés et ses conventions, que la Femme-Cristal rejette…

L’AUTEUR, DIANE DUANER

D’origine polonaise, elle a toujours à coeur de se pencher sur tel ou tel personnage polonais, sur tel ou tel évènement de l’histoire de la Pologne, qui parsèment ses récits divers, parfois de manière insolite. Deux de ses ouvrages sont entièrement consacrés à un personnage polonais :

  • Son premier ouvrage, « Les mystères de la Dame de Coeur », paru en 2012, est consacré à la reine de France Marie Leczynska, épouse de Louis XV. Ce roman « à tiroirs » commence à notre époque, où une jeune Parisienne, Angela, nouvellement installée à Paris, va se trouver subjuguée par ce qu’elle va découvrir de cette « reine de coeur » du passé, bien plus mystérieuse et attachante qu’on ne le croit habituellement. Ce roman a reçu en 2015 le Prix Stendhal du Centre Européen de Promotion des Arts et Lettres. Il est disponible sur Amazon Livres, tout comme par Hachette, vous pouvez donc le commander dans toute librairie, FNAC ou CDiscount.
  • Son récent roman réaliste, publié en 2020, est consacré à Maximilien Kolbe, ce moine polonais mort héroïquement à Auschwitz en voulant prendre la place d’un condamné. Il a pour titre « Il n’est pas de plus grand amour ». Cet ouvrage réaliste sur lequel plane l’esprit de générosité du saint, face aux forces destructrices du mal incarnées tant par Hitler que par Staline, a été gratifié du Grand Prix du Conseil Régional du Centre.
  • On peut y rajouter le livre « Chère Polonitude« , publié en 2016. (bien qu’il porte le pseudonyme de Iris DUDEK, il s’agit bien du même auteur Diane DUANER sous son autre nom de plume !). Ce récit, seul de ses oeuvres à n’être pas un roman se présente comme une « lettre à une émigrée défunte ». C’est un cri d’amour envers la Pologne avec tout ce que lui a légué sa défunte mère, émigrée en France entre les deux guerres. On y trouve mille détails sur l’histoire, la Culture et l’âme de la Pologne.
  • Son second ouvrage, « L’Esprit des Lacs », publié en 2013, est un roman champêtre dans la plus pure tradition. Ode à la nature – du Jura où se situe l’action – c’est aussi une quête de spiritualité et un thriller. S’y développe même une tendre idylle pastorale. Voici la trame : Angela, jeune Parisienne en quête de spiritualité, va faire une retraite dans une Chartreuse perdue dans le sud du Jura. Là elle découvre la vie rude des éleveurs de villages voisins, leurs légendes et leurs confidences. Cependant, une ombre rôde chaque nuit autour de la Chartreuse…
  • Son troisième livre, intitulé « L’adieu à Byzance » , est d’abord un récit de voyage. Angela, fascinée depuis l’enfance par l’Art Byzantin, décide de fêter son vingtième anniversaire à Istanbul, à la recherche du passé de cette ville fabuleuse. Mais ce qu’elle découvre de la ville moderne la fascine tout autant. Elle y fera connaissance de deux jeunes Stambouliotes fort différents : Murat l’irrésistible riche commerçant, et Bélisaire le touchant poète chrétien semblant porter sur ses épaules tous les tourments des chrétiens d’Orient. Les émotions ne lui seront pas épargnées, elle risquera même sa vie dans ces aventures et découvertes…
  • Le quatrième ouvrage de l’auteur « L’âge de la déraison » est un émouvant récit de sept sexagénaires rassemblés pour une partie de scrabble un soir d’automne, qui vont se confier, l’un après l’autre, leurs secrets enfouis, leurs rêves irréalisés, et aussi leurs sursauts pour vivre encore de beaux moments. Ce récit élégiaque a reçu trois distinctions littéraires, dont le Trophée Emile Zola du Centre Européen de Promotion des Arts et Lettres en 2016. Il est en vente sur Amazon-Livres ainsi que par Hachette en librairie.
  • Le cinquième ouvrage, intitulé « Le dernier wiski de Plombières » est un polar historique. L’action se situe entre les deux guerres. Antonin, jeune Parisien romantique et timide, arrive à Plombières-les-Bains pour une cure thermale. Il se trouve confronté à trois crimes. Dans ce récit, l’auteur a voulu se pencher sur la mémoire des poilus de la première guerre mondiale en Lorraine.
  • Le septième livre de Diane Duaner est un roman historique, intitulé « L’Astre noir de Versailles », consacré à l’épouse de Louis XIV et à son mystérieux nain noir. Angela, entraînée par son ami le jeune historien Sylvestre, va se trouver aspirée dans sa quête effrénée de vérité historique, se penchant sur les secrets et scandales de Versailles au Grand Siècle. Cet ouvrage a été gratifié de cinq distinctions littéraires, dont le Premier Prix des Arts Littéraires et le Grand Prix du Centre Européen Arts et Lettres. Vous pouvez vous le procurer sur Amazon Livres comme en librairie par Hachette Bookelis.
  • Le huitième livre est un roman policier, intitulé « Les âmes perdues de Trouville ». On y trouve l’atmosphère particulière de la célèbre station balnéaire, si différente de celle de sa voisine Deauville. Sur tout le récit de l’enquête policière plane le passé de pêcheurs de Trouville.
  • Le dixième et dernier livre, publié en 2021, « La Femme-Cristal », est un roman réaliste teinté de fantastique. Il relate comment une femme bafouée, méprisée de tout son entourage, s’est transformée un jour en une femme étincelante comme le cristal. Certes, il avait fallu l’intervention, à la suite d’un grave accident, d’un curieux chirurgien nommé Milutin, mais la »Femme-Cristal » est avant tout une femme qui, trop longtemps étouffée par les préjugés, a ignoré ce qu’elle avait d’exceptionnel en elle. Ce récit, où planent, en toile de fond, la beauté de la nature en hiver et la fuite du temps, est aussi une critique de la médiocrité de l’être humain. L’action se passe en partie en Champagne, dans la forêt d’Orient. CET OUVRAGE EST PUBLIE PAR LA MAISON D’EDITION HUGO STERN. Il est en vente en librairie. Vous pouvez vous le procurer à la FNAC, C Discount, ou dans toute librairie.

Bonne lecture !

                                            Hermine.

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Théâtre ENTREPOT PARIS – Gabriela ZAPOLSKA

Gabriela ZAPOLSKA revit au théâtre de l’ENTREPOT

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Figurez-vous que, tout récemment, Hermine – toujours curieuse – s’est glissée dans une salle d’un théâtre parisien pour y découvrir un spectacle dont elle avait entendu parler.

Cette rencontre avait lieu le 28 mai 2013 au théâtre de l’ENTREPOT, qui se trouve dans le quartier Montparnasse à Paris, (rue Francis de Pressensé entre les stations de métro Pernéty et Plaisance).

–          Il s’agissait d’un grand moment de « lectures-spectacles », consacré à une Polonaise exceptionnelle des années 1900, que vous ne connaissez peut-être pas beaucoup :

–         Gabriela ZAPOLSKA

(Mais si, vous la connaissez déjà un peu, si vous avez lu sur ce site la rubrique «Littérature polonaise ». Il y a un petit article résumant la vie et l’œuvre de cette femme qui fut un mélange de Colette et Sarah Bernard, une personnalité hors du commun. Rappelons que sa pièce de théâtre sans doute la plus connue est « Moralnosc Pani Dulskiej » où elle fait la satyre d’une certaine hypocrisie bourgeoise.

Dans sa prime jeunesse, Zapolska fut actrice de théâtre dans son pays natal, la Pologne ; c’est aussi pour jouer au théâtre qu’elle vint à Paris et y passa plusieurs années, autour des années 1900 (notamment au théâtre Antoine).

–          Son talent était multiple. Elle devint également journaliste et écrivain de tendance très réaliste, s’intéressant particulièrement au sort des femmes les plus déshéritées (filles-mères, femmes sans ressources, aliénées mentales). C’est ainsi qu’elle observa attentivement les patientes du service de Charcot de l’hôpital Salpêtrière de Paris. Un sort terrible à cette époque.

–          Et c’est le sujet de la première des deux courtes pièces de théâtre de cette représentation.

–          « LA LECON DE CHARCOT». L’auteur y a décrit avec beaucoup de réalisme le comportement des malades, leurs souffrances et leur détresse, décrivant également leur médecin, Charcot.

La seconde pièce, autre aspect du talent de Zapolska, s’appelle « STELLA MARIS ». La pièce, tout en nuances, est empreinte de poésie sous le drame : Une femme erre sur la plage, regarde des enfants jouer dans le sable et cette vision n’est que souffrances pour elle. Elle entre en conversation avec un inconnu qui s’avère être un prêtre et qui tente de soulager ses tourments. Elle lui apprend le terrible souvenir qui la hante à jamais : elle a tué jadis son nouveau-né…

Cette œuvre est particulièrement poignante lorsqu’on sait quelle jeunesse chaotique a vécue l’auteur : Séparée de son premier mari, elle a eu une liaison avec le directeur d’une troupe de théâtre, a mis au monde un enfant qui, confié à une nourrice, n’a pas survécu. C’est sans nul doute beaucoup de ses affres que Zapolska a retransmises dans « Stella Maris ».

Pardonnez-moi de le répéter encore : Les artistes et autres personnages exceptionnels Polonais sont trop méconnus en France.

Zapolska fut une femme en avance sur son temps, courageuse, libre, féministe, active et talentueuse. Vous pourrez trouver à la Librairie Polonaise, boulevard Saint-Germain à Paris.

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