Nouveau livre qui vient d’être publié aujourd’hui même : « UNE AME EMIGREE » écrit par Diane DUANER.
L’auteur est la fille d’une ouvrière agricole polonaise, Youlka, arrivée en France en 1929 pour travailler dans une ferme de Champagne.
Totalement isolée, Youlka devient aussitôt, pour le patron, fermier frustre et insensible, une bête de somme.
Etant parvenue à échapper à cette vie d’enfer à l’issue de son contrat de deux ans, Youlka trouve un emploi en usine dans la petite ville voisine. Si la situation devient plus acceptable, l’envie de rentrer dans son pays ne la quittera pourtant jamais. Les évènements de la guerre et du communisme seront hélas un obstacle infranchissable pour réaliser ce rêve obsessionnel. Elle finira par « aimer les Français comme les siens », selon l’expression utilisée, jadis, par un certain Chopin…
Le récit relate, dans un souci constant de vérité, toutes les mésaventures vécues par cette exilée qui sera durant toute son existence une « âme émigrée « Ayant tant accompli de durs labeurs, tant subi d’humiliations au cours de sa vie, elle sera pénétrée d’un souhait : que ses filles deviennent des « Pani ».
« Ceux qui pensent que pour les Polonais, les Italiens et les Portugais, tout était facile, contrairement aux nouveaux migrants, que leur intégration coulait de source, se trompent lourdement », remarque l’auteur.
Diane DUANER égrène tout au long du récit de nombreux souvenirs authentiques confiés par sa mère, qu’elle n’a jamais oubliée et qui lui a transmis sa polonité toujours vivante.
Tout au long du récit, la grande histoire se mêle à la « petite histoire ». Toute la vie de Youlka est parsemée d’évènements dramatiques, notamment les guerres et invasions russes, puis viennent les drames de la période communiste en Pologne. Au moment où la guerre en Ukraine fait rage, le lecteur ne pourra qu’être saisi par la ressemblance avec les exactions que la Russie sous les ordres de Staline faisait subir aux Polonais.
Ce livre est à commander aux éditions BOOKELIS.com sur la librairie Bookelis en ligne) (au prix de 9 €).
Bonne lecture, chers lecteurs, en compagnie de Youlka et de ses aventures souvent émouvantes, parfois cocasses cependant.
MISIA SERT (alias MISIA GODEBSKA), surnommée« la reine de Paris ».
(et Bronislawa NIJINSKA)
Chers internautes,
En cette période lourde d’évènements tragiques (guerre en Ukraine), j’ai pensé à vous changer les idées par un sujet léger : L’évocation d’une femme d’origine polonaise qui fut fort connue à Paris entre les Deux-Guerres et qui était devenue, entre autres, l’amie intime de Coco Chanel et de la danseuse Nijinska – et de multiples personnalités mondaines et artistiques : Misia SERT, surnommée « la reine de Paris ». Sa vie insolite et tumultueuse mérite qu’on la sorte de l’oubli où elle est tombée en France.
Misia (prononcer « Michia ») était la fille du célèbre sculpteur polonais Cyprien GODEBSKI (éminent artiste qui a notamment réalisé la statue sur la tombe de Théophile Gauthier et une statue de Mickiewicz à Varsovie). Cyprien épousa Sofia Servais qui mourut en mettant au monde Misia, laquelle fera beaucoup parler d’elle.
Misia devint une excellente pianiste. Cependant, elle dut sa notoriété surtout à son rôle de mécène. Femme passionnée de vie mondaine flamboyante, elle fréquenta en effet assidument les personnalités les plus fameuses de son époque (Proust, Mallarmé, Renoir, Maurice Ravel, Diaghilev, etc…).
Comment était-elle parvenue à réunir les plus grands esprits autour d’elle dans ce Paris de la Belle Epoque et de l’entre-deux-guerres ? Bénéficiant dès le début des relations de son père, qui était, entre autres, l’ami de Frantz Liszt, ses trois maris successifs ajoutèrent ensuite de nombreuses personnalités à son cercle d’amis.
Son premier mari, Thadée Natanson, qu’elle épousa en 1893, était avocat et journaliste à Paris, créateur de « la Revue Blanche »
Comme Misia, il était passionné par l’Art, recevant dans leur propriété toutes les personnalités du monde artistique et littéraire, tels les peintres Bonnard, Vuillard (qui réaliseront maints portraits de Misia), Toulouse-Lautrec, ainsi que les écrivains Anatole France, Octave Mirbeau, Ibsen, Guillaume Apollinaire, Jarry… Excusez du peu !
Mais voilà qu’apparaît son second mari. Elle divorce de Natanson pour épouser, en 1905, Edwards, homme également très riche et mondain qui fit construire pour elle un yacht où ils invitaient des célébrités comme Ravel, Renoir ou Picasso.
Autour de 1900, Misia est devenue si célèbre qu’on la surnomme « LA REINE DE PARIS » !
Son second mariage ne durera que quelques années mais elle fait la connaissance du troisième, José Maria Sert, un peintre espagnol. Ensemble, ils continueront de plus belle d’enrichir leur réseau doré, ayant plaisir à détecter toujours de nouveaux talents artistiques. Ce sera l’époque de Diaghilev et de Stravinsky (qu’elle défendra contre les critiques défavorables), d’Eric Satie, Francis Poulenc et Darius Milhaud…
Elle se liera aussi avec Coco Chanel, introduisant la couturière dans son cercle de puissants personnages. Notamment, Misia organise, pour mieux la lancer, un prestigieux dîner dans la ville de Venise, où toute la noblesse européenne sera invitée. Coco Chanel lui conservera son amitié jusqu’à sa mort.
Misia se lia d’amitié également à la fameuse danseuse Bronislawa NIJINSKA.
Quelques mots sur cette danseuse, qui était la sœur du non moins fameux Vaclav NIJINSKI.
Bien que Bronia et son frère soient toujours présentés comme des personnalités russes, ils sont en réalité d’origine polonaise, enfants de deux danseurs polonais. Ils feront, comme leurs parents, une carrière fabuleuse au sein des Ballets Russes qui jouissaient d’un grand prestige d’un bout à l’autre de l’Europe et particulièrement à Paris. Le renom extraordinaire de NIJINSKI s’est perpétué jusqu’à maintenant.
Qu’il me soit donc donné à cette occasion de rendre à César ce qui est à César – et à la Pologne ce qui est d’origine polonaise – et qui, trop souvent, a tendance à être récupéré par la Russie. (Mais il est vrai, je le redis encore, que les Polonais d’aujourd’hui n’ont pas leur pareil pour laisser dans l’ombre et l’oubli les personnages exceptionnels polonais que le monde admirait dans différents domaines) ! Certes la Pologne, en tant qu’Etat, était rayée de la carte à cette époque, mais cela n’empêchait pas les nombreux personnages polonais aux carrières internationales, (tels Paderewski, Sienkiewicz, Marie Curie-Sklodowska, Mickiewicz, ou bien sûr Chopin)… de se sentir bien polonais et de le proclamer haut et fort. Alors, nous ne pouvons les occulter.
Qui connaît le nom de Witold Pilecki ? Quasiment personne, son attitude incroyablement héroïque durant la seconde guerre mondiale ayant été volontairement gommée des livres d’histoire.
Cependant, l’excellente chaîne Parlementaire française, il y a quelques jours, lui a rendu justice et hommage en relatant ses exploits qui auraient pu, si les Occidentaux l’avaient écouté, changer le destin de bien des détenus d’Auschwitz en contrecarrant les projets diaboliques des nazis allemands.
Witold Pilecki, né en Pologne en 1901 dans une famille aristocratique polonaise, est entré dans l’Armée où il n’aura de cesse de défendre l’indépendance nouvelle et fragile de son pays. Hélas, dès septembre 1939, Hitler bombarde et envahit la Pologne.
Pilecki, intrigué par les rumeurs qui circulent au sujet du camp de l’horreur installé par les nazis, décide d’entrer en résistance, et de se faire volontairement arrêter lors d’une rafle pour y devenir prisonnier, afin de découvrir lui-même ce qui se passe et en avertir le monde extérieur.
Il parvient à s’infiltrer dans le camp de concentration d’Auschwitz, après avoir prévenu ses supérieurs de son plan téméraire. Il restera durant plus de deux années dans cet enfer où son énergie et son courage seront mis à rude épreuve, découvrant les conditions de vie sordides, les morts en masse, la cruauté quotidienne, le typhus, la saleté, les coups, les conditions de travail inhumaines, et, très vite, l’existence et le rôle des fours crématoires. Au péril de sa vie, il parvient à mettre sur pied une sorte de réseau secret (le ZOW) destiné d’une part à soutenir le moral des détenus et d’autre part à alerter l’Armée clandestine polonaise par l’intermédiaire des rares détenus parvenant à s’échapper. Le but final est évidemment d’informer les gouvernements occidentaux.
A force de volonté, il parvient à faire passer des rapports écrits de sa main à la Résistance Polonaise. Il y supplie les pays occidentaux d’intervenir par des raids aériens pour tenter de faire cesser cet enfer. Il apprend que son rapport n’a été suivi que d’une fin de non-recevoir par le Gouvernement britannique ! Rien d’autre. Il parvient lui-même à s’évader en 1943 et rejoint Varsovie pour transmettre toutes informations possibles sur le camp d’Auschwitz.
On connait la suite… Dans ce manque de réaction, le camp fonctionnera jusqu’à la fin de la guerre, où le monde, abasourdi, découvrira ce camp apocalyptique voulu par l’Allemagne nazie.
La guerre se termine enfin. Mais alors voici qu’intervient l’épisode odieux de Yalta. Trois hommes, Staline, Roosevelt et Churchill, représentant trois pays, s’arrogent le droit de se partager allègrement l’Europe (et une grande partie du monde). Les Polonais comprennent que de nouvelles épreuves vont commencer pour eux, sous le knout de Staline. Il est plus prudent pour les résistants de quitter la Pologne au plus vite, mais Witold Pilecki n’y songe même pas. Son pays a encore grandement besoin de lui. Il se met en devoir de réunir des preuves des crimes commis, parallèlement aux Allemands, par Staline, massacrant des officiers polonais ou les envoyant mourir dans les goulags de Sibérie.
Son action ne tarde pas à être connue des Staliniens et il est arrêté par les Russes, torturé et mis à mort en 1948… Pendant toute la durée du russo-communisme, son nom sera effacé et ce n’est qu’en 1990, lorsque la Pologne aura retrouvé sa liberté en faisant enfin tomber le rideau de fer, que l’histoire de Pilecki commencera à être sortie de l’ombre.
Voici l’histoire véritable et admirable d’un homme que le monde a oublié : Witold Pilecki. Sa mémoire, qui avait été volontairement salie,, est réhabilitée depuis peu et son action plus connue.
Oh, il n’est pas le seul Polonais à avoir eu un comportement héroïque (voir le moine Maximilien Kolbe qui lui aussi avait voulu prendre la place d’un condamné à mort au camp d’Auschwitz, voir les héroïnes telles Krystyna Skarbek (dans l’article « Trois femmes-mousquetaires polonaises »).
Chers lecteurs, parlons de ces êtres exceptionnels. Et bravo à la chaîne Parlementaire française qui a retracé formidablement l’action de Pilecki.
(Dommage que les livres d’histoire et les émissions n’en parlent jamais, ils sont trop occupés à chanter sans fin les louanges de la futile idole Lady D. et de son brushing ! C’est plus « porteur »).
Nouveau livre qui vient d’être publié aujourd’hui même : « UNE AME EMIGREE » écrit par Diane DUANER.
L’auteur est la fille d’une ouvrière agricole polonaise, Youlka, arrivée en France en 1929 pour travailler dans une ferme de Champagne.
Totalement isolée, Youlka devient aussitôt, pour le patron, fermier frustre et insensible, une bête de somme.
Etant parvenue à échapper à cette vie d’enfer à l’issue de son contrat de deux ans, Youlka trouve un emploi en usine dans la petite ville voisine. Si la situation devient plus acceptable, l’envie de rentrer dans son pays ne la quittera pourtant jamais. Les évènements de la guerre et du communisme seront hélas un obstacle infranchissable pour réaliser ce rêve obsessionnel. Elle finira par « aimer les Français comme les siens », selon l’expression utilisée, jadis, par un certain Chopin…
Le récit relate, dans un souci constant de vérité, toutes les mésaventures vécues par cette exilée qui sera durant toute son existence une « âme émigrée « Ayant tant accompli de durs labeurs, tant subi d’humiliations au cours de sa vie, elle sera pénétrée d’un souhait : que ses filles deviennent des « Pani ».
« Ceux qui pensent que pour les Polonais, les Italiens et les Portugais, tout était facile, contrairement aux nouveaux migrants, que leur intégration coulait de source, se trompent lourdement », remarque l’auteur.
Diane DUANER égrène tout au long du récit de nombreux souvenirs authentiques confiés par sa mère, qu’elle n’a jamais oubliée et qui lui a transmis sa polonité toujours vivante.
Ce livre est à commander aux éditions BOOKELIS.com (identifiant 55224 sur la librairie Bookelis en ligne) (au prix de 9 €).
Bonne lecture, chers lecteurs, en compagnie de Youlka et de ses aventures souvent émouvantes, parfois cocasses cependant.
Diane DUANER a écrit et publié dix ouvrages au cours de ces dix dernières années (qui ont été gratifiés de treize trophées littéraires au total). Beaucoup de ses livres sont imprégnés de l’âme polonaise. Parce que sa mère, émigrée, lui a transmis l’amour pour son pays natal. Trois de ses livres, en particulier, sont consacrés à des personnages et des évènements de l’histoire de la Pologne :
Son premier ouvrage, « Les mystères de la Dame de Coeur », paru en 2012, est consacré à la reine de France Marie Leczynska, épouse de Louis XV. Ce roman « à tiroirs » commence à notre époque, où une jeune Parisienne, Angela, nouvellement installée à Paris, va se trouver subjuguée par ce qu’elle va découvrir de cette « reine de coeur » du passé, bien plus mystérieuse et attachante qu’on ne le croit habituellement. Ce roman a reçu en 2015 le Prix Stendhal du Centre Européen de Promotion des Arts et Lettres. Il est disponible sur Amazon Livres, tout comme par les éditions Bookelis en diffusion Hachette, vous pouvez donc le commander dans toute librairie, FNAC ou CDiscount.
Son récent roman réaliste, publié en 2020, est consacré à Maximilien Kolbe, ce moine polonais mort héroïquement à Auschwitz en voulant prendre la place d’un condamné. Il a pour titre « Il n’est pas de plus grand amour ». Cet ouvrage réaliste sur lequel plane l’esprit de générosité du saint, face aux forces destructrices du mal incarnées tant par Hitler que par Staline, a été gratifié, en 2021, du Grand Prix du Conseil Régional du Centre. Ce livre est lui aussi publié par Bookelis, en diffusion Hachette).
On peut y rajouter le livre « Chère Polonitude« , publié en 2016. (bien qu’il porte le pseudonyme de Iris DUDEK, il s’agit bien du même auteur Diane DUANER sous son autre nom de plume !). Ce récit, seul de ses oeuvres à n’être pas un roman se présente comme une « lettre à une émigrée défunte ». C’est un cri d’amour envers la Pologne avec tout ce que lui a légué sa défunte mère, émigrée en France entre les deux guerres. On y trouve mille détails sur l’histoire, la Culture et l’âme de la Pologne.
Quant aux autres livres, ils évoquent au moins en partie la Pologne :
Son second ouvrage, « L’Esprit des Lacs », publié en 2013, est un roman champêtre dans la plus pure tradition. Ode à la nature – du Jura où se situe l’action – c’est aussi une quête de spiritualité et un thriller. S’y développe même une tendre idylle pastorale. Voici la trame : Angela, jeune Parisienne en quête de spiritualité, va faire une retraite dans une Chartreuse perdue dans le sud du Jura. Là elle découvre la vie rude des éleveurs de villages voisins, leurs légendes et leurs confidences. Certains d’entre eux viennent d’ailleurs… Cependant, une ombre rôde chaque nuit autour de la Chartreuse…
Son troisième livre, intitulé « L’adieu à Byzance » , est d’abord un récit de voyage. Angela, fascinée depuis l’enfance par l’Art Byzantin, décide de fêter son vingtième anniversaire à Istanbul, à la recherche du passé de cette ville fabuleuse. Mais ce qu’elle découvre de la ville moderne la fascine tout autant. Elle y fera connaissance de deux jeunes Stambouliotes fort différents : Murat l’irrésistible riche commerçant, et Bélisaire le touchant poète chrétien semblant porter sur ses épaules tous les tourments des chrétiens d’Orient. Les émotions ne lui seront pas épargnées, elle risquera même sa vie dans ces aventures et découvertes…Et l’escapade se terminera, de façon inattendue, à Cracovie.
Le quatrième ouvrage de l’auteur « L’âge de la déraison » est un émouvant récit de sept sexagénaires rassemblés pour une partie de scrabble un soir d’automne, qui vont se confier, l’un après l’autre, leurs secrets enfouis, leurs rêves irréalisés, et aussi leurs sursauts pour vivre encore de beaux moments. Ce récit élégiaque a reçu trois distinctions littéraires, dont le Trophée Emile Zola du Centre Européen de Promotion des Arts et Lettres en 2016. Il est en vente sur Amazon-Livres ainsi que par Hachette en librairie.
Le cinquième ouvrage, intitulé « Le dernier wiski de Plombières » est un polar historique. L’action se situe entre les deux guerres. Antonin, jeune Parisien romantique et timide, arrive à Plombières-les-Bains pour une cure thermale. Il se trouve confronté à trois crimes. Dans ce récit, l’auteur a voulu se pencher sur la mémoire des poilus de la première guerre mondiale en Lorraine.
Le septième livre de Diane Duaner est un roman historique, intitulé « L’Astre noir de Versailles », consacré à l’épouse de Louis XIV et à son mystérieux nain noir. Angela, entraînée par son ami le jeune historien Sylvestre, va se trouver aspirée dans sa quête effrénée de vérité historique, se penchant sur les secrets et scandales de Versailles au Grand Siècle. Cet ouvrage a été gratifié de cinq distinctions littéraires, dont le Premier Prix des Arts Littéraires et le Grand Prix du Centre Européen Arts et Lettres. Vous pouvez vous le procurer sur Amazon Livres comme en librairie par Hachette Bookelis.
Le huitième livre est un roman policier, intitulé « Les âmes perdues de Trouville ». On y trouve l’atmosphère particulière de la célèbre station balnéaire, si différente de celle de sa voisine Deauville. Sur tout le récit de l’enquête policière plane le passé de pêcheurs de Trouville.
Le dixième et dernier livre, écrit en 2021, « La Femme-Cristal », est un roman réaliste teinté de fantastique. Il relate comment une femme bafouée, méprisée de tout son entourage, s’est transformée un jour en une femme étincelante comme le cristal. Certes, il avait fallu l’intervention, à la suite d’un grave accident, d’un curieux chirurgien nommé Milutin, mais la »Femme-Cristal » est avant tout une femme qui, trop longtemps étouffée par les préjugés, a ignoré ce qu’elle avait d’exceptionnel en elle. Ce récit, où planent, en toile de fond, la beauté de la nature en hiver et la fuite du temps, est aussi une critique de la médiocrité de l’être humain. L’action se passe en partie en Champagne, dans la forêt d’Orient. L’ouvrage sera publié en 2022 par la Maison d’édition Hugo-Stern.
Les invasions russes, la Pologne n’en a pas manqué ! Elles ont commencé au dix-huitième siècle avec Catherine de Russie qui avait dépecé la Pologne, la rayant de la carte pour plus d’un siècle. Il y eut, après cela, les répressions tsaristes qui avaient entraîné la mort de milliers de Polonais dans des combats ou par déportations en Sibérie, ainsi que des exils innombrables de Polonais (tels Chopin, Mickiewicz et autres élites), puis il y eut l’horrible Staline (auquel la Pologne avait été abandonnée par le fourbe traité de Yalta), responsable de millions de Polonais massacrés ou envoyés en Sibérie… Avant qu’enfin, grâce à l’aide du Pape polonais Jean-Paul II, la Pologne, à l’aube du 21ème siècle, retrouve sa liberté, et se trouve protégée par l’OTAN et par son l’adhésion à l’Union Européenne.
Voilà maintenant que l’Ukraine est agressée et envahie par l’armée russe, sur ordre de Poutine. Enfin, les pays occidentaux s’émeuvent et paraissent ouvrir les yeux sur la menace que représente la Russie. Les Américains et les pays européens sont partisans de sanctions économiques drastiques envers la Russie, en espérant que ces mesures permettront d’arrêter l’entrée en guerre…
Il est temps d’ouvrir les yeux sur le danger que représente la Russie. Ce n’est pas la première fois. La Pologne dans le passé a bien des fois été agressée, martyrisée, détruite par les armées russes. Elle a même été rayée de la carte pendant 123 années ! Rappelons que ce dépeçage odieux du pays avait été réalisé à l’initiative de Catherine de Russie au dix-huitième siècle.
APRES UN MOIS D’INVASION RUSSE EN UKRAINE (25 MARS 2022)
Nous voici après un mois d’invasion russe en Ukraine. L’Ukraine est à feu et à sang, des villes détruites, des populations civiles tuées par les bombardements russes !
Des millions de femmes et enfants ukrainiens ont dû fuir vers l’Occident. Plus de deux millions ont été accueillis à bras ouverts par la Pologne.
Les promesses hypocrites russes sont suivies imperturbablement de bombardements à qui mieux mieux ! L’hypocrisie russe, les Polonais la connaissent bien, ils en ont été victimes bien des fois dans le passé.
Rappelons entre autres : le massacre de 22.000 officiers et élites polonais exécutés sur ordre de Staline dans la forêt de Katyn en 1940. N’oublions pas non plus (comme l’Occident semble étonnamment l’oublier ou l’ignorer) : Au début de la seconde guerre mondiale, ce fameux pacte germano-soviétique dit « pacte Ribentrop-Molotov », formant alliance entre Russes et Allemands – et qui n’a pris fin, en 1941, non pas par volonté de la Russie mais par le retournement-surprise d’Hitler à l’encontre des Russes.
APRES 50 JOURS DE GUERRE EN UKRAINE (PAQUES 2022)
Plus de 50 jours après l’invasion russe en Ukraine, rien n’a changé. Les bombardements s’intensifient sur les villes d’Ukraine, le nombre de civils massacrés, femmes violées, est effarant….
La Pologne du passé apparaît toujours bien vivante dans certaines églises de Paris.
A titre d’exemples :
Dans l’église de Saint-Germain-des-Prés, (qui est si austère de l’extérieur et si belle intérieurement), on peut admirer le cénotaphe consacré au roi de Pologne Jan-Kazimierz Waza, qui devint au dix-septième siècle, après bien des évènements, abbé de Saint-Germain-des-Prés.
Jan-Kazimierz fut de 1648 à 1668, Roi de Pologne et Grand-Duc de Lituanie (et accessoirement roi de Suède) à la suite de son frère aîné qui régna sous le nom de Wladyslaw IV. Ils étaient les fils du roi Zygmunt de la dynastie Waza, (originaires de Suède).
Bien qu’il ne se destinât pas, initialement, au trône, la mort de son frère l’y plaça. Il épousa la veuve de son frère, la Française Louise de Gonzague-Nevers. Cependant, la situation chaotique de la Pologne à cette période, secouée par les violents soulèvements cosaques, envahie de tous côtés par les Russes, les Suédois, le poussa en fin de compte à abdiquer après vingt ans de règne. Il choisit l’exil, se retirant en France où Louis XIV l’avait invité et où il devint abbé commendataire de l’abbaye Saint-Germain-des-Prés. (ainsi que de l’abbaye de la Trinité à Fécamp et de l’Abbaye de Nevers).
Comme tout cénotaphe, celui-ci est vide, le corps du roi Jan-Kazimierz ayant été transféré au Wawel de Cracovie, où il repose parmi les autres rois de Pologne. Il n’empêche que ce beau monument rappelle les liens étroits entre la Pologne et la France à cette époque. Ne manquez pas, si vous passez à Saint-Germain-des-Prés, d’aller le découvrir.
Une autre église de Paris nous parle de l’histoire et la Culture de la Pologne.
L’église Saint-Séverin (située à proximité du bd Saint-Michel, au quartier de la Huchette).
Parmi les nombreuses peintures que renferme cette église, on découvre soudain une inscription en polonais sous un tableau de la Vierge. Il s’agit d’une réplique d’un tableau représentant la Vierge d’Ostrobramska. Ce nom peut-être ne vous dit rien, cher lecteur.
En fait la Vierge d’Ostrobramska est un lieu de pèlerinage important en Lituanie (qui fit partie du royaume de Pologne). Elle a une histoire très intéressante :
Elle porte le nom de « Vierge de la Porte de l’Aurore ». C’est que son histoire commence avec la construction de l’enceinte autour de la ville de Vilnius, dont l’une des portes du rempart fut appelée Porte de l’Aurore. Elle fut décorée en 1503 d’un tableau de la Vierge, revêtue ensuite d’argent par les Carmélites. Plusieurs miracles furent alors mentionnés : Ainsi, la chapelle échappa aux destructions du siège de la ville par les Moscovites en 1655, aux incendies de 1706 et de 1715, et aux destructions causées par la Grande Armée de Napoléon en 1812. Le pèlerinage se poursuit de nos jours, réunissant des visiteurs lituaniens et polonais.
Alors, d’où vient la réplique qui se trouve dans l’église Saint-Séverin ? On la doit à Towianski, un ami du fameux poète Mickiewicz, originaire de Vilnius et arrivé comme lui à Paris lors de la Grande Emigration de 1831.
En 1841, cet activiste politique (dont certains ont reproché la trop grande influence, pas toujours positive, sur Mickiewicz) a été autorisé à installer une copie du tableau, réalisée par le peintre Wankowicz (à qui on doit aussi un célèbre portrait de Mickiewicz) et rapportée de Vilnius à cette époque. Le tableau est surmonté des armes de la Pologne, l’Aigle Blanc, et celle de la Lituanie, le Chevalier blanc, portant l’inscription en polonais et en français: « O Vierge, hâtez-vous de venir à notre aide. ».
On peut reprocher ce que l’on veut à Towianski, mais il avait de la suite dans les idées et c’est grâce à des hommes de sa trempe que des lieux parisiens prestigieux portent, encore de nos ,jours, les traces de l’Histoire et la Culture polonaises.
En Novembre 2019, une remarquable exposition s’est tenue au Louvre de Lens.
Intitulée « Peindre l’âme d’une nation », elle présentait de nombreux tableaux fameux de peinture polonaise.
C’était une occasion unique de découvrir en France cette peinture trop méconnue maintenant. Beaucoup de ces peintres et de leurs œuvres étaient cependant très reconnus dans toute l’Europe à leur époque.
Si les œuvres les plus grandioses se référaient à des évènements passés, réalisés par les peintres dits « historicistes », les genres de peinture plus modernes n’avaient pas été oubliées.
Parmi ces évènements passés, bien sûr le roi Sobieski, – qui au dix-septième siècle avait vaincu près de Vienne les armées turques de Kara Mustapha,- faisait l’objet de plusieurs tableaux : Notamment le tableau réalisé par Juliusz KOSSAK qui a pour titre « l’étendard du prophète Mahomet». Il représente l’instant où l’étendard pris aux Ottomans musulmans vaincus est apporté au roi Sobieski à cheval au milieu de ses guerriers, notamment ses fameux hussards ailés. Voyez comme Kossak peint de façon admirable les chevaux et scènes de bataille.
Un immense et magnifique tableau, du peintre Jozef BRANDT, représente le roi Sobieski sortant de son palais de Wilanow dans un traîneau en compagnie de la reine, entouré d’une foule de personnages exotiques.
Incoutournable aussi un tableau se référant à un évènement marquant, au dix-huitième siècle, intitulé « Rejtan ». Il illustre le moment précédent le dépeçage de la Pologne. Le député Rejtan tente alors de s’opposer à cette décision. C’est le célèbre peintre MATEJKO qui a immortalisé ce moment dramatique entre tous, rayant la Pologne de la carte pour 124 ans.
Du même Matejko, une illustration de la Constitution établie par le roi Poniatowski.
On réalise, par cette partie de l’exposition, comme les peintres du dix-neuvième siècle – MATEJKO, KOSSAK, BRANDT, RODAKOWSKI entre autres – ont eu à cœur de se pencher sur l’histoire dramatique et les évènements glorieux de leur pays. Ils racontent par leurs œuvres trois siècles parsemés de héros et de légendes. Leurs tableaux, qui avaient fait le tour des pays d’Europe, avaient été couronnés de distinctions. Siemiracki, avec ses célèbres « Torches de Néron » s’était inspiré quant à lui de l’Antiquité.
Autre facette de l’exposition : Les paysages.
Si le paysage de neige du peintre Julian FALAT dégage une atmosphère particulièrement prenante, bien d’autres peintres de paysages ont pu être admirés par cette exposition : Aleksander GIERYMSKI, Jozef CHELMONSKI avec son lascif « Eté indien », Stanislas WITKIEWICZ et le célèbre symboliste Stanislas WYSPIANSKI.
Et bien sûr, on n’imagine pas de Pologne sans son folklore, et les peintres ne pouvaient pas oublier cette facette.
Après ce régal pour les yeux, voici le moment de se diriger vers le centre de Lens pour se régaler les papilles, l’occasion de découvrir un charmant restaurant portant le nom de « Jak u Babci », c’est-à-dire « Comme chez Grand-mère ». Décor folklorique agréablement coloré… et piroszki délicieux…
Vive le LOUVRE de LENS qui a fait revivre cet ancien territoire de mines de charbon où tant de Polonais émigrés ont travaillé dur pendant des décennies !
J’étais persuadée que chacun savait ce qu’était la Polonia. Or, j’ai constaté que ce n’était pas le cas.
Si vous interrogez autour de vous, vous constaterez que pour certains, (qui ne savent pas que la Pologne, en langue polonaise, se dit « Polska »), pensent que le mot Polonia est le nom officiel de la Pologne (après tout, « Pologne » en langues espagnole, italienne, portugaise, roumaine, se dit effectivement « Polonia »). D’autres confèrent à ce mot un sens mystérieux se référant à l’âme polonaise. Pas d’aide à attendre de la part de l’Internet, de spécialistes érudits ou du dictionnaire qui ne paraissent pas s’être penchés sur le sujet…
C’est pourquoi il m’a semblé bon de cerner et préciser un peu le sens de ce mot qui est en fait très concret.
Nous autres descendants de Polonais, nous savons – en général – que la Polonia n’est pas la Pologne mais l’ensemble de tous les descendants d’émigrés polonais, quels qu’ils soient. Ce nom désigne donc la diaspora polonaise.
Une fois cela précisé, aurons-nous cerné tout le sujet ? C’est bien plus compliqué et fluctuant. Car tous les descendants d’émigrés ne savent pas qu’ils font partie de cet immense groupe qui porte le nom de Polonia. L’habitude, en fait, est de désigner par ce mot seulement les groupements officiels, organisés selon les coutumes et la Culture polonaises, qui adhèrent à cette polonité.
Ainsi, pour citer mon cas personnel, ma chère mère, arrivée de Pologne il y a très longtemps pour travailler et s’installer dans un coin de Champagne, lorsqu’elle évoquait – avec le plus grand respect – la Polonia, elle ne parlait alors que de la Polonia du Nord – Pas-de-Calais. Car pour elle c’était seulement là-haut, dans cette région minière, que se perpétuait un genre de seconde Pologne en France, par les innombrables mineurs et leurs familles, leurs enfants apprenant la langue polonaise, chantant, dansant, cuisinant « comme là-bas », se réunissant entre eux, fréquentant les offices religieux dits par des prêtres polonais, enfin formant un groupe compact attaché à la mère-patrie.
Certes, c’est dans le Nord que les émigrés étaient les plus nombreux et les plus organisés en groupes, mais les autres régions sont, elles aussi, parties intégrantes de la Polonia, et les Franco-Polonais qui s’y sont installés ont eux aussi formé des associations. Puisqu’il existe, parait-il, environ quatre-cent-cinquante associations recensées de descendants polonais en France !
D’ailleurs, même ceux qui ne font pas partie d’associations peuvent se considérer comme faisant partie de la Polonia, dès l’instant qu’ils ont des origines polonaises. (Bien entendu à condition qu’ils le souhaitent, car évidemment, il est important de se sentir au moins un tant soit peu, l’âme polonaise et non pas, au contraire, de rejeter cela).
Evidemment, cela n’empêche aucunement de se sentir parfaitement français. (A l’exemple de Charles Aznavour qui, né à Paris, a toujours senti en lui une âme arménienne, militant à toute occasion en faveur du pays de ses ancêtres, (disant en plaisantant qu’il se sentait à deux cents pour cent Français, et tout autant Arménien). Dans le même profil, le charmant jeune chanteur Matt Pokora, né, comme ses parents déjà, en France, et faisant un clin d’œil à ses ancêtres par ce pseudonyme polonais (qui signifie, chacun le sait, « humilité »).
Alors, où est-ce que je veux en venir ? A ceci : Ces innombrables descendants, de deuxième, troisième ou quatrième génération, sont très dispersés, souvent ils s’ignorent, même lorsqu’ils ont au fond d’eux une certaine tendresse pour la lointaine Pologne. Comme sont dispersées les associations elles-mêmes qui oeuvrent – souvent avec beaucoup de dévouement et d’enthousiasme – pour perpétuer la Culture polonaise, mais plutôt de manière isolée.
Parviendront-elles à se connaître un peu, à avoir des contacts entre elles, ce qui donnerait sans doute plus de cohésion et d’importance à cette Culture polonaise qui n’est pas toujours audible en Occident ?
A l’initiative de la Polonia du Nord, un grand projet a vu le jour. Son but : Commémorer avec éclat le centenaire de l’arrivée massive des Polonais. M. Edouard Papalski et ses amis envisagent de fêter cet évènement par diverses idées : Mobiliser les autorités françaises pour que l’année 2023 soit déclarée année de la Pologne, émission d’un timbre en mémoire de ces émigrés, organiser expositions, concerts, conférences, etc. Des organismes parisiens commencent à s’intéresser à ce projet qui devrait intéresser tous les émigrés, de quelque région qu’ils soient.
Je souhaite bonne continuation dans l’enthousiasme à la Polonia du Nord et aux autres associations qui oeuvrent aux quatre coins de la France. Et la petite hermine que je suis, imagine, quant à elle, un apéritif géant sur l’esplanade des Invalides à Paris ou dans les jardins du Trocadéro ! (une fois l’épidémie finie bien entendu). Quelle foule, réunie dans la fraternité, portant un toast à tous ces ancêtres qui, je l’espère, nous voient de là-haut ! Et quel hommage à l’histoire et la Culture de cette « Pologne immortelle » !
(surnommé « Le Sauveur de l’Europe et de la civilisation occidentale »).
Lorsqu’on évoque Sobieski, on pense aussitôt à la brillante victoire sur les Turcs, devant Vienne en 1683. C’est par cette bataille décisive qu’il connut la gloire.
Jan SOBIESKI, né en 1629 près de Lwow, était le fils d’un castellan polonais. Très jeune, il se fit remarquer par sa vaillance sur les champs de bataille. Il épousa la Française Marie-Thérèse d’Arquien (qu’il surnommait « Marisienka »), qui était arrivée à la Cour de Pologne à Varsovie en compagnie de la précédente reine de Pologne, Marie-Louise de Gonzague-Nevers qui avait épousé le roi Wladislaw IV.
Jan Sobieski
Durant le dix-septième siècle, tous les pays d’Europe s’alarmaient de l’avancée des armées turques qui avaient déjà envahi l’Est Européen, occupant les Balkans et la Hongrie et menaçant Vienne, capitale des Habsbourg.
Et le fameux Roi-Soleil, Louis XIV ? Lui, il était dans un état d’esprit inverse. Obsédé par le désir d’anéantir la puissance des Habsbourg, l’ennemi à abattre selon lui était l’Autriche. Tout était bon pour atteindre ce but. D’autre part, il tenait à rester en sympathie avec les autorités turques, dans la lignée de François 1er, ami de « la Sublime Porte ». Malgré les pressions de tous les autres Etats voisins, Louis XIV se refusait à changer sa position, provoquant l’indignation du pape, inquiet de cette menace islamique aux portes de l’Occident.
A Rome, le pape, de plus en plus inquiet de la tournure que prenaient les évènements, avait proposé son soutien financier à différents dirigeants, dont l’empereur Léopold 1er de Habsbourg, le Duc de Lorraine Charles V et le roi de Pologne Jan Sobieski. C’est ce dernier qui se révèlera le sauveur que l’occident menacé espérait. Grâce à lui, la Pologne se révéla un rempart de la Chrétienté.
Jan Sobieski n’était pas un néophyte en matière de victoires militaires. Grand guerrier, il avait déjà fait ses preuves en défendant le territoire de la Pologne contre les incessantes invasions des Tatars et des Moscovites et la pire de toutes, l’invasion des Suédois, si destructrice qu’elle fut surnommée « le déluge », anéantissant et brûlant villes et villages sur leur passage. Sobieski s’était notamment déjà fait remarquer par une victoire brillante contre les Turcs à Chocim, alors qu’il était hetman, c’est-à-dire responsable des armées.
C’est alors, en 1674 que cet extraordinaire guerrier fut élu roi de Pologne-Grand-Duc de Lituanie (rappelons que la monarchie polonaise était élective depuis le seizième siècle – en réalité élue par la noblesse).
Cependant, la victoire de Vienne fut l’apothéose qui permit de le faire connaître à toute l’Europe et même au-delà. Les Turcs eux-mêmes, vaincus, le surnommèrent « le Lion de Pologne ».
Juste après cette bataille, il écrivit à son épouse, la Française Marie-Casimire d’Arquien – à qui il était très attaché : « A Vienne, les habitants me baisent les bottes, les mains, les habits, en m’appelant leur Sauveur ».
C’est qu’il avait fait preuve d’un courage de héros, en compagnie de ses fameux hussards ailés. (voir sur ce site « les hussards ailés » dans la rubrique «Emblêmes de la Pologne »).
L’empereur des Habsbourg, effrayé, avait fui dès le début des combats. Charles de Lorraine ne se montrait guère plus performant. L’Europe ne comptait plus que sur Sobieski et ses hussards. Ces hussards, munis d’ailes de métal accrochées à leur selle, avaient l’apparence d’archanges et on imagine qu’en les voyant déferler, bien des ennemis devaient trembler.
Toujours est-il que l’armée du grand vizir Kara Mustapha – pourtant en bien plus grand nombre – finirent par s’enfuir, mettant fin à cette progression de l’invasion musulmane en Europe.
Quelles furent les suites de cette brillante victoire de Sobieski ? Bien qu’à l’unanimité, l’Occident chrétien le reconnut comme « Sauveur de l’Europe et de la Chrétienté », l’empereur d’Autriche, au lieu de lui montrer une chaleureuse reconnaissance, le traita avec froideur, cachant mal son dépit d’avoir été éclipsé, s’ingéniant à minimiser le rôle-clef de Sobieski.
Quant au Roi-Soleil, s’il lui fit transmettre ses félicitations, il tourna lui aussi vite la page, un peu vexé d’avoir été éclipsé, pendant quelques semaines tout du moins !
Sobieski, en grand seigneur, ne voulut pas tirer profit de cette victoire. Malicieux, il déclara après ce glorieux combat, parodiant les empereurs Romains (en version modeste !) : « Je suis venu, j’ai vu, Dieu a vaincu ! ».
Aussi désintéressé que vaillant, il ne prit pas le temps de parader, bien au contraire, au lieu de rentrer aussitôt sur ses terres, il continua ses luttes cette fois du côté de l’Ukraine où Cosaques et Tartares ne lui laissaient pas de repos.
Il mourut en 1696, à l’âge de 67 ans et les malheurs de la Pologne commencèrent alors. Bien qu’il eût souhaité transmettre le trône de Pologne à son fils Jacques, les magnats (noblesse toute-puissante élective de Pologne) en décidèrent autrement, son épouse, Marisienka, étant fort en disgrâce. C’est ainsi que ces nobles offrirent le trône de Pologne à un roi saxon, Auguste le Fort, et ensuite au fils de celui-ci, entraînant le chaos et la décadence du pays, ces deux rois saxons étant bien plus préoccupés d’enrichir leur ville de Dresde que des intérêts de la Pologne.
Pourtant, le fantastique Stanislas LESZCZYNSKI, quelques années plus tard, avait été élu à son tour au trône de Pologne. C’était compter sans la Russie qui le chassa du trône, le forçant à s’expatrier une première fois en 1710 puis, une seconde fois alors qu’il était reparti reconquérir son trône en 1733. Il eut sa consolation en devenant, après avoir marié sa fille Marie au roi de France Louis XV, un Duc de Lorraine fort apprécié, ami des philosophes et dévoué à la Lorraine (où il a formé, dans son château de Lunéville, l’une des trois plus fameuses Cours d’Europe). Malheureusement, la Pologne fut privée de ce personnage qui aurait sans doute su redonner sa grandeur à la Pologne, considérant ses qualités de diplomate et d’homme de cœur qu’il montra largement en Lorraine.
Il fallut attendre la mort des rois saxons pour qu’enfin la Pologne retrouve en 1764, un roi Polonais, Stanislas-Auguste PONIATOWSKI, controversé jusqu’à nos jours pour ses relations avec Catherine de Russie, souveraine qui entraîna la Pologne dans un véritable chaos se terminant par le partage du pays et sa disparition de la carte. (même si ce pauvre roi avait fait son possible pour créer, le 3 mai 1791, une Constitution – la première d’Europe – et tenter de faire renaître culturellement la Pologne).
On était loin cependant de la grandeur de Sobieski ! Pourtant le monde n’entend plus guère parler de ce roi Sobieski qui avait eu tant d’importance en Europe au dix-septième siècle. (Et je gage que la plupart des jeunes ne savent même pas qui il était et ce qu’il a réalisé. Tout comme ils ignorent que la Pologne fut jusqu’au dix-huitième siècle (avant son dépeçage) le plus grand pays d’Europe par sa superficie, s’étendant entre la Mer Baltique et la Mer Noire !
C’est pourquoi je tenais à rappeler l’importance des succès guerriers du vaillant Sobieski, en espérant qu’il ne soit pas totalement oublié (comme le sont hélas ici beaucoup de personnages exceptionnels qui ont jalonné l’histoire de la Pologne, en tout domaine…). Le tableau de ce Polonais emblématique ne serait pas complet si on ne rajoutait pas qu’il fut, en même temps que guerrier, un homme très instruit, lisant beaucoup, ayant appris plusieurs langues, s’intéressant à l’astronomie, notamment en encourageant le savant Helewiusz dans ses recherches sur les étoiles…
Marie-Casimire d’Arquien s’en retourna en France où elle mourut des années plus tard, à Blois. Une salle du Vatican renferme un imposant tableau représentant la fameuse victoire de Sobieski sur les Turcs.
Parmi les commentaires que ce site reçoit, il y en avait un, provenant d’un de nos lecteurs, M. Jean-Pierre POLUS, reçu depuis quelque temps. Considérant la longueur exceptionnelle de ce commentaire, il a été compliqué de l’insérer dans les commentaires – d’habitude beaucoup plus courts – qui s’ajoutent à la fin de chaque article.
Cependant, il eût été dommage de ne pas le faire figurer sur le site, le thème que M. Polus développe longuement apparaissant intéressant à plusieurs titres. Il y évoque en détail l’origine du prénom Wanda, et partant de là sa relation avec la peuplade dite barbare, connue sous le nom de Vandales.
J’ai donc pensé qu’il pouvait être intégré dans un article particulier. Un article consacré particulièrement à ces tribus qui sont présumées être à l’origine du peuple polonais.
Voici donc, pour commencer, le commentaire envoyé par M. POLUS :
je vous avais écrit une première fois en février 2018 ; vous aviez eu la gentillesse de me répondre longuement. Je vous en remercie. Me revoici en mai 2021, trois ans plus tard. Ce n’est évidemment pas ce que l’on appelle le sens de la continuité. Je vous présente donc mes excuses pour ce retour si tardif.
J’ai bien lu et relu votre réponse à mon message de février 2018, et je vous suis sincèrement reconnaissant d’avoir pris si généreusement de votre temps.
Evidemment, pour aussi bien connaitre les détails de l’histoire et de la culture polonaises, vous ne pouvez pas ne pas être polonaise vous-même, ou française d’origine polonaise. « … la Pologne est peu connue en Occident, elle est souvent oubliée, un peu négligée, ne vous semble-t-il pas ? » écriviez-vous. Les Polonais si talentueux en bien des domaines, ne connaitraient-ils donc pas les techniques du « faire savoir » ?
La forte détermination que je perçois dans votre réponse me renvoie au souvenir de ma mère Wanda, qui fut pour moi un chantre de la transmission de la mémoire polonaise. J’en suis d’ailleurs arrivé à la conclusion que dans les familles, quel qu’en soit le pays, ce sont les mères qui assurent l’essentiel de la transmission orale des valeurs et de la culture familiale, sensiblement plus que les pères, contrairement à une idée reçue. J’entendais, dans une émission à la radio, que la transmission des traditions mafieuses en Sicile se fait surtout par les mères, les pères passant trop d’années en prison pour pouvoir influencer les enfants ! Une anecdote sans rapport avec les familles polonaises bien entendu.
Vous évoquez avec grande compétence les arts et les lettres propres à la Pologne.
Cependant vous n’abordez pas un autre trait de caractère me semble-t-il très prononcé de la Nation polonaise. Vous occultez Jagellon à Grunwald en 1410, qui initia le déclin de l’Ordre de ces chevaliers teutoniques si hypocritement avides de nouvelles conquêtes territoriales au nom de la chrétienté ; Jean Sobieski que Louis XIV félicita pour sa victoire contre les Turcs à Vienne en 1683 ; Turcs qui furent ainsi découragés pour des siècles à revenir en Europe. Les 100 000 soldats polonais engagés dans les armées napoléoniennes, qui s’illustrèrent sur tous les champs de bataille, dont la charge de Somosierra, source de l’expression si déviée de son sens originel « être saoul comme un polonais » ; évidemment les Kosciuszko, les Dombrowski, les Sikorski, etc qui illustrent ce trait de caractère du Polonais ; sans oublier les victoires du 303 Squadron de pilotes polonais de la RAF durant la Bataille d’Angleterre.
Dans l’idéologie des trois fonctions que l’on retrouve régulièrement dans les épopées ou la mythologie des Peuples Indo-Européens, selon Georges Dumézil (un héros / guerrier, un sorcier / prêtre, un producteur / paysan ou éleveur ou marchand) le Polonais n’est, me semble-t-il ni un ecclésiastique, ni un producteur ou un business man ; il se montre dans l’Histoire comme un guerrier qui aime vivre dans la paix, mais qui est inflexible face aux risques du combat et qui, pour sa combativité, fut recherché dans les armées étrangères.
Je vous livre à ce sujet un document que je viens de diffuser dans mon réseau d’amis, que j’ai placé sous l’objet suivant : Ai-je des racines de Barbare ?
WANDA.
WANDA fut le prénom de ma mère. Une sœur ainée de mon père se prénommait aussi Wanda. Wanda est un prénom polonais aussi ancien que Cunégonde, ou Hildegarde, ou Clotilde en France.En polonais, « Wandaly », les Vandales, signifie aussi « ceux de Wanda », ou « de la tribu de Wanda ». Ma famille maternelle est originaire de Laski-Kempno & Smardze, deux localités polonaises situées dans l’ancien territoire des Vandales Sillings, entre Silésie et Grande Pologne. Ma famille paternelle est originaire de Kamionek et Trzemeszno, dans la région de Gniezno, en Grande Pologne.
Étymologie Prénom polonais Wanda, est le nom d’une princesse légendaire d’origine sarmate, tribu alliée aux Vandales, vivant en Pologne ; delà, provient du bas latin Vandali , le mot « Vandales » ou « les Vandales »).
Wanda
Selon la légende, la princesse Wanda régnait sur Cracovie. Fille du roi Krak, fondateur de la ville, elle se sacrifia en se jetant dans la Vistule pour échapper au mariage avec le prince allemand Rytygier et éviter ainsi la soumission de son peuple. Le nom de cette princesse légendaire est évoqué pour la première fois par le maître Vincent Kadlubek, chroniqueur polonais du XIIIe siècle. L’étymologie de son nom reste confuse. Ce prénom populaire en Pologne est païen, et les filles qui le portent sont en général appelées « Janina », autrement dit « Jeanne », car Wanda était fêtée la nuit du 23 juin, veille de la Saint-Jean.
Références culturelles. Dans la tradition polonaise, Wanda était considérée un peu comme la Jeanne d’Arc française en raison de son courage et de sa résistance nationale à l’envahisseur. Autour de Cracovie s’élèvent plusieurs tumuli, dont un à Nowa Huta portant le nom de tumulus de Wanda. Elle est d’ailleurs un symbole semi-officiel de la ville ; un centre commercial, une rue, un pont et un stade portent son nom.
Le poète allemand Zacharias Werner a écrit une pièce de théâtre qui s’appelle Wanda.Après s’être rendu au tumulus de Wanda, le poète polonais Cyprian Kamil Norwid a écrit Wanda en hommage à la princesse.Le dramaturge croate Matija Ban a fait de Wanda le symbole de la Pologne dans sa pièce de 1868 Wanda, la reine polonaiseAntonín Dvořák a composé un opéra intitulé Vanda. Écrivant en 1875, il contextualise l’action dans une lutte entre les Slaves païens et les Allemands chrétiens.Alfred de Vigny a écrit : Wanda histoire russe, Un billet de Wanda et Un second billet de Wanda. Ouida, une auteure anglaise du XIXème, a écrit « WANDA » un roman traduit en français par Fr. Bernard. Edition en deux tomes in 12 (18cm*12 cm), chez Librairie hachette à Paris, 1885. Tome premier : 310 pages ; tome second : 411 pages. J’ai ces deux tomes dans ma bibliothèque ; ils sont reliés d’un dos en maroquin bleu nuit à 5 caissons et demi, nom d’auteur et titre en lettres majuscules dorées. Le thème du roman est profondément inspiré de la légende de la princesse Wanda.
LES VANDALES : une réputation ! ! ! ! ! peu envieuse ! ! ! !Le peuple des Vandales envahit et dévasta la Gaule, l’Espagne et une partie de l’Afrique du Nord au début du Ve siècle. Il est originaire de la zone géographique définie comme la Silésie, et s’étendait sur un territoire compris entre la Vistule et la ligne constituée par les fleuves Oder et Nesse ; au voisinage des Burgondes et des Wisigoths. L’historien byzantin Procope de Césarée décrit les Vandales comme grands et blonds : « Ils sont blancs de visage, ils ont les cheveux blonds, ils sont grands, et de bonne mine ».Source : https://www.google.fr/search?q=origine+des+vandales. Les Vandales, mentionnés pour la première fois par l’historien Tacite, ont une origine scandinave : pour les Sillings, du Nord du Jutland, pour les Hasdings, du golfe d’Oslo, qu’ils quittèrent pour le Jutland également. Les Vandales sont constitués de deux tribus ou un groupe de tribus germaniques orientales (ou slaves ?) apparues pour la première fois dans l’histoire comme habitant le sud de l’actuelle Pologne et la Slovaquie.
Langue Vandale : On ne sait que très peu de choses sur la langue vandale, langue qui était issue de la branche linguistique dite germanique orientale. Les Goths ont laissé derrière eux le seul corpus de texte du type de langue est-germanique : une traduction des Évangiles au IVe siècle. À noter que la langue vandale possède des similitudes avec les langues slaves.
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Vandales#Apparence_physique • Mavro Orbin et Vlada Stojiljković, « The Kingdom of the Slavs », Zavičaj, vol. 36, 1989, p. 344-347 (ISSN 0514-5902, lire en ligne [archive], consulté le 21 avril 2020)
• Nikola R. Pribic et Mavro Orbin, « Kraljevstvo Slovena », The Slavic and East European Journal, vol. 15, no 2, 1971, p. 252 (ISSN 0037-6752, DOI 10.2307/306422, lire en ligne [archive], consulté le 21 avril 2020)
Certains auteurs médiévaux ont appliqué l’ethnonyme Vandale aux peuples slaves Vénètes, Wendes, Lusitaniens ou Polonais.
• Gesta Hammaburgensis ecclesiae pontificum par Adam de Brême, 1075 ;
• (de) Roland Steinacher, Studien zur vandalischen Geschichte : die Gleichsetzung der Ethnonyme Wenden, Slawen und Vandalen vom Mittelalter bis ins 18. Jahrhundert, Vienne, na, juin 2002 (lire en ligne [archive]).
Un amalgame à corriger. Dans leurs invasions vers le Nord, les Romains furent arrêtés sur la ligne Rhin-Danube par les tribus germaniques ; ils n’ont donc quasiment pas connu les populations situées au nord et à l’Est de cette ligne. Seules leur étaient connues les colonies grecques de la mer Noire. C’est pourquoi les écrits des auteurs de l’Antiquité et du début de notre ère font l’ amalgame entre toutes les peuplades situées au nord et à l’Est de la ligne Rhin-Danube, comme si elles avaient été un ensemble de peuples qu’ils qualifient de germaniques. Or à l’Est des Germains, se situaient des populations Slaves (ou proto-slaves) qui étaient établies là depuis au moins l’âge du bronze ancien. En témoigne le fait que la ligne de démarcation ancienne entre Germains et Slaves se situait sur l’Elbe ; c’est sur l’Elbe que Charlemagne se battait contre les tribus Slaves. C’est aussi en relation avec ce fait que Staline a imposé que soit fixée sur l’Elbe la limite entre Allemagne de l’Est et de l’Ouest, considérant que le territoire de l’Allemagne de l’Est était un territoire traditionnellement Slave. Il subsiste encore de nos jours, à l’ouest de l’Oder, sur l’ancien territoire de l’Allemagne de l’Est, des populations nettement slavophones et de traditions slaves préservées, les Sorabes ; ils sont concentrés sur la région dénommée Lusace, qui s’étend sur le sud du Land de Brandebourg et l’est de la Saxe.
Tous les Vandales que les historiens modernes connaissent savaient parler le latin, qui était la langue officielle de l’administration vandale (mais la plupart des membres du personnel semblent être des Berbères/Romains natifs). Les niveaux d’alphabétisation dans le monde ancien sont incertains, mais l’écriture est une activité essentielle de l’administration et des affaires. Les études sur l’alphabétisation en Afrique du Nord ont eu tendance à se centrer autour de l’administration, limitée à une élite sociale urbanisée, mais il faut noter que la majorité de la population de l’Afrique du Nord ne vivait pas dans les centres urbains. Judith George explique que « l’analyse des poèmes [vandales] dans leur contexte reflète les manières et les valeurs des temps ». Très peu de travaux des poètes Vandales d’Afrique du Nord ont survécu, ce qui reste se trouvant dans l’anthologie latine. En dehors de leurs noms, on sait peu de choses sur les poètes eux-mêmes. Leur travail s’appuie sur les traditions romaines antérieures. Les écrivains modernes considèrent généralement que les Vandales ont permis aux romains d’Afrique du Nord de continuer leur mode de vie, avec seulement des interférences occasionnelles. Les écrivains de la Renaissance et du début de l’ère moderne ont qualifié les Vandales de barbares « pillant et razziant » la ville de Rome. Cela a conduit bien plus tard à l’utilisation en langue française du terme « vandalisme » pour décrire toute forme de destruction insensée. Dans de nombreuses langues, le qualificatif vandale a une connotation de terreur, de destruction aveugle, de pillage, de saccage. Mais en français, le mot vandale n’est employé pour la première fois dans un sens péjoratif que par Voltaire en 1734. En 1794, l’abbé Grégoire alors député à la Convention, emploie le premier le terme vandalisme. Il l’utilise pour décrire la destruction des monuments et œuvres de l’Ancien Régime par les révolutionnaires. Les Vandales sont finalement devenus au XVIIIe siècle et dans l’historiographie française le stéréotype des peuples barbares du Haut Moyen Âge. Leur réputation de pillards et de destructeurs est en réalité largement exagérée par les anciens chroniqueurs, hommes de l’Église catholique d’Afrique ou ses partisans, en particulier le Berbère Victor de Vita. En réalité, les Vandales ne causent pas plus de destructions que les autres peuplades germaniques qui envahissent l’Empire romain à la même époque. Leur pillage de Rome, effectué sans destructions ni massacres, est un modèle d’organisation : les armées vandale et romano-maure passent un accord avec le pape Léon Ier pour diviser la ville en secteurs, afin de s’emparer des richesses de la ville sans violence. Ils divisent Rome, à cet effet, en îlots, qui sont visités successivement, et dont les objets de valeur sont systématiquement emportés.
Les historiens modernes ont tendance à considérer les Vandales, pendant la période de transition de l’Antiquité tardive au début du Moyen Âge, comme des agents perpétuateurs, et non destructeurs de la culture romaine.
Histoire ancienne des Vandales : Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Sil%C3%A9sie La civilisation des champs d’urnes (1200 à 1000 av. J.-C. pour cette région) serait originaire de la région de Silésie, ainsi que de Hongrie et de Lusace. La région est occupée par les Vandales à partir du I er siècle apr. J.-C. Ceux-ci, venus des rives de la Baltique sont repoussés par les Goths vers le sud et s’établissent durablement dans le bassin de la Vistule (où se fixent les tribus des Vandales Hasdings) jusqu’aux rives de la moyenne Oder où s’établissent les tribus des Vandales Sillings qui ont peut-être donné son nom à la Silésie. Au commencement du V ème siècle, fuyant les Huns, et associés à d’autres peuples germains, les Vandales déclenchent un grand mouvement de migration vers l’ouest de l’Europe et, franchissant le Danube, gelé au cours de l’hiver 406, débordent les défenses de l’Empire romain : c’est le début des Grandes invasions dites germaniques mais qui furent tout aussi bien Slaves, Burgondes, Vandales, et Wisigothes.
La GRANDE POLOGNE, territoire de tous les barbares. Slaves, Burgondes, Vandales, et Wisigoths, toutes ces peuplades ont vécu longuement en voisins, entre l’Oder et la Vistule, en GRANDE POLOGNE, dans la zone qui correspond plutôt-bien à la Poznanie et à la Poméranie, quant à elle, située vers les berges de la mer Baltique, à peu près entre Gdansk, Poznan et Szczecin). Et comme il se devait en ces temps-là, ils se combattaient « fraternellement » entre voisins. Mais pas que … Ils formaient aussi des alliances politiques ; ainsi, selon les historiens actuels, les Wisigoths, par exemple, auraient été une confédération de différentes populations qui se côtoyaient alors dans cette région. Puis vers le III ème siècle après J.C., pour des raisons qui ne sont pas encore clarifiées, ils se sont mis en marche vers l’Ouest, vers l’Empire Romain. Mais quand des populations migraient ce n’était jamais dans leur totalité ; une partie restait sur place composée par exemple des plus âgés, des mères ayant des enfants en très bas âge, des malades, et bien sur des sédentaires casaniers, enracinés depuis trop longtemps dans la terre de leurs aïeux, pour accepter d’en déloger. Voyez la migration massive des Européens vers l’Amérique du Nord : tous n’y sont pas allés ; les frères François, Joseph et Stanislas de mon grand-père Walérian y sont partis, suivis plus tard de mon arrière grand-mère Anastasia Wendzikowska. Mais ce ne fut pas ce que fit mon grand-père Walérian qui, lui, est venu s’installer en France à Fenain. De même les migrations du XXI ème siècle auxquelles nous assistons de nos jours, n’introduisent pas en Europe tous les maghrébains ni tous les africains !
Pour ceux qui partirent vers l’Ouest en ces temps reculés, les Burgondes donnèrent son nom à la Bourgogne ; les Vandales ont laissé des traces dans les noms de localités françaises : La ville de Gandelu dans l’Aisne leur doit son nom ( Vuandelus en 1218 était le « bois lucus/i> des Vandales, ou d’un Vandale nommé Wando». Un quartier de Castelsarrasin porte le nom de Gandalou (Castellum Wandalors ou Wandalorum en 961). Gandelain (Orne) doit aussi son nom ( Mons Guantelen en 1050) aux Vandales. Et aussi en Albigeois Sarmases une évocation de la présence de Sarmates, d’autres ancêtres des Polonais, alliés aux Vandales. Les toponymes Wisigoths se retrouvent dans les noms de lieux qui se terminent par « enx », « ens », inc en Langedoc et piémont pyrénéen (Navarrenx entre Pays basque et Béarn ; en Ariège Sentein, Augirein … ; en Albigeois, Rabastens etc … L’on peut sérieusement penser que ces sédentaires sont certainement en partie à l’origine des populations modernes locales.
La région de Grande Pologne qui s’étend entre Berlin et Varsovie contient la première capitale de la Pologne, Gniezno, où, avant l’an Mille, un ancien roi polonais du nom de Lech (comme dans Lech Walesa de Solidarnosc) aperçut un soir de chasse, en forêt, un aigle blanc se posant sur un nid, sur un fond de ciel rouge de soleil couchant ; c’est ainsi que l’équivalent de la fleur de lys française est, en Pologne, l’emblème à l’aigle blanc couronné, aux ailes déployées sur fond rouge.
Le bec d’aigle ouvert pour attaquer, et les serres qui se ferment symbolisent la détermination des Polonais à rester les maîtres chez eux. Ils ont survécu obstinément à la partition de la Pologne, contre la coalition entre trois des plus grandes puissances des XVIII ème et XIX ème siècles que furent la Russie, la Prusse, et l’Autriche. La leçon de l’histoire c’est qu’il est extrêmement difficile de tuer un Peuple déterminé à vivre.
L’histoire commencerait à GNIEZNO, première capitale de la Pologne. C’est dans cette bourgade de l’Ouest de la Pologne, près de Poznan, que Mieszko 1er, Chef de la tribu des Polanes, a fondé la nation polonaise, en unissant plusieurs tribus slaves.
Et que signifie « GNIEZNO » ? Dans toutes les langues slaves, ce mot signifie « le nid » – même si en polonais, ce mot a un peu évolué en « Gniazdo ». Il est donc question de nid. Un nid d’aigles, si l’on s’en réfère au récit des premiers chroniqueurs de la Pologne. C’est à Gall l’Anonyme, moine du XIème siècle – sans doute venu de France – installé sur le territoire de la Pologne, que l’on doit les premiers récits , écrits en latin, de l’histoire polonaise (avant que Wincenty Kadlubek puis l’historien Jan Dlugosc ne prennent la relève). Et c’est dans les « Chroniques polonaises » de Marcin Bielski (Kronika Polska) que l’on lit ceci : « Lech, notre premier ancêtre, a créé la ville de Gniezno, ainsi qu’un château et un lac. Et il l’a appelée Gniezno, car il y a vu un aigle se poser sur son nid dans un arbre »….
La « longue marche » qui conduisit les Vandales des confins de la Baltique à la Tunisie au cours des cinq premiers siècles de notre ère apparaît comme une véritable odyssée. Originaires de Scandinavie, « matrice des peuples » germaniques comme l’écrivait l’historien Jordanès au vie siècle après J.-C., les Vandales se fixèrent vers le début de notre ère sur les côtes méridionales de la Baltique, en Poméranie et en Poznanie, en GRANDE POLOGNE. C’est alors que le nom de Vandale qui, selon Pline, s’appliquait aussi à d’autres peuples barbares, tels les Burgondes, ne qualifia plus que les peuples venus de Scandinavie. Ceux-ci se scindèrent à cette époque en deux groupes, les Hasdings (dont le nom, selon L. Musset, ne désigna que la famille royale), et les Silings dont les cheminements furent tour à tour distincts et communs. Les Vandales se divisaient donc en deux grandes tribus : les Hasdings et les Silings (d’où dérive le nom de la région de Silésie).
Deux grandes tribus Vandales: Sillings et Hasdings.
Les Vandales Sillings : ils sont l’un des deux principaux rameaux du peuple vandale, scindé depuis le IIIe siècle au moins en deux grandes tribus, les Hasdings et les Sillings. En Germanie, la tribu Silling est installée sur un territoire correspondant à-peu-près à l’actuelle Silésie, région qui lui doit peut-être son nom. Après la traversée du Rhin (hiver 406/407), l’invasion de la Gaule (407/409) puis de l’Hispanie (à partir de 409) aux côtés des Hasdings, des Suèves et de quelques clans Alains, les Sillings s’installent en 411 au sud de la péninsule ibérique, en Bétique, et les Hasdings dans le Nord-Ouest, en voisin des Suèves, installés plus au nord (Galice). En 418, alors conduits par leur roi Fredebal, ils sont sévèrement battus par les Wisigoths, envoyés dans la péninsule par Rome pour la « nettoyer » des « Barbares ». Les Alains échappent de peu à l’extermination tandis que les Suèves sont eux aussi durement battus et doivent se contenter de la Galice ; quant aux Sillings, ils sont quasiment exterminés et leur roi Fredebal est capturé. Le peuple, réduit et sans roi, doit rejoindre les Hasdings installés dans le Sud, en Bétique (Andalousie). Sillings et Alains décident de choisir pour autorité le roi Hasding Gondéric. Les Hasdings deviennent l’aristocratie dominante des deux peuples. En 429 les Vandales et Alains s’installent en Afrique du Nord et fondent un royaume qui dura jusqu’en 530.
Les Vandales Hasdings : ils s’établirent tout d’abord entre les cours supérieurs de la Vistule et du Dniestr puis, comme les Goths, ils se dirigèrent vers la Dacie romaine (Roumanie actuelle) à la fin du II ème siècle, sans parvenir à s’y installer. Ils descendirent ensuite vers le sud, remontant la vallée du Danube et s’établissant au milieu du III ème siècle en Pannonie (Hongrie actuelle). De leur côté, les Silings séjournèrent durablement en Silésie (à laquelle ils donnèrent leur nom), avant de se fixer dans le bassin du Main supérieur à la fin du III ème siècle. L’arrivée des Huns en Occident chassa les Hasdings de Pannonie et provoqua dans les premières années du V ème siècle leur jonction avec les Silings en compagnie desquels ils se dirigèrent vers le Rhin moyen. Ils y rencontrèrent d’autres Germains, les Suèves, et des nomades d’origine iranienne, les Alains, fuyant les Huns.
HOMONYMES de WANDA dans le Monde. Cette page d’homonymie répertorie les différents sujets et articles partageant un même nom. Cette page liste les différents articles ayant pour titre Wanda. Personnes • La princesse Wanda de Cracovie. Fille du roi Krakus • Wanda Landowska (1879-1959), pianiste et claveciniste polonaise, • Wanda Jackson (1937-), rockeuse américaine, • Wanda Rutkiewicz (1943-1992), alpiniste polonaise, • Wanda Ribeiro de Vasconcelos (1962-), la chanteuse Lio, • Wanda von Sacher-Masoch • Wanda de Mergi, émigrée polonaise personnage d’un roman d’Honoré de Balzac (et évoquée par Fernand Lotte) pour sa maladie et sa guérison spectaculaire. Arts et culture Cinéma • Un poisson nommé Wanda, film américano-britannique de Charles Crichton, sorti en 1988 ;
• Wanda, film américain de Barbara Loden, sorti en 1970. Jeux vidéo • Le héros du jeu japonais Shadow of the Colossus est prénommé Wanda ; • Dans Mario and Wario, on peut contrôler aussi une fée s’appelant Wanda. Littérature • Le roman La Croisière du Nyctalope de Jean de La Hire paru en feuilleton en 1936, fut réédité en 1953 dans une version modifiée sous le titre de Wanda. Musique et chansons • Wanda, groupe autrichien fondé en 2012. • Voir la Liste des chansons francophones dont le titre contient Wanda
Wanda, du mythe au roman.
Source : Wanda, du mythe au roman. Par François Rosset de l’Université de Lausanne. Dix-Huitième Siècle Année 1995 27 pp. 453-465. Fait partie d’un numéro thématique : L’Antiquité Persée. https://www.persee.fr/doc/dhs_0070-6760_1995_num_27_1_2069
Espérant ne pas vous avoir lassé avec cette longue digression qui repose sur l’idée non conventionnelle selon laquelle les peuples à l’origine des dites Invasions germaniques auraient été des habitants en partie germanophones et en partie slavophones, qui ont conduit par fusion à la population polonaise actuelle, au moins en Grande Pologne, ceci avec bien entendu des nuances.
Merci à vous, Jean-Pierre, de cette information, fruit de vos recherches sur le prénom Wanda et la peuplade des Vandales, originaires, semble-t-il, de cette contrée orientale de l’Europe qui maintenant est la Pologne. Votre commentaire intéressera certainement en particulier les nombreuses personnes d’origine polonaise portant le prénom de Wanda.
Les tribus constituant ces invasions « barbares » sont entourées d’un certain mystère, en Occident comme en Europe de l’Est. Les tribus – dites, en genéral, « germaniques » (Francs, Burgondes, Goths, et autres,) qui ont déferlé vers l’Ouest, à cette période lointaine, ne sont-elles pas, en France aussi, l’objet de débats divergents sur leur rôle dans la naissance de la France proprement dite ?
Quelques mots sur les Burgondes : Les Burgondes provenaient, selon les historiens, de l’Est de la Germanie. Certains de ces historiens assurent qu’ils provenaient de l’Est de la Baltique, et plus particulièrement de ce territoire qui est maintenant le nord de l’actuelle Pologne. Les Burgondes seraient donc, eux aussi, des ancêtres de Pologne venus finalement se sédentariser à l’Ouest, formant la Bourgogne, un territoire qui fut si puissant, dont les ducs – Charles le Téméraire entre autres – avaient fini par acquérir un pouvoir si fort qu’ils s’opposaient à celui de la royauté de France.
En ce qui concerne les Vandales, il est fort probable qu’ils provenaient des territoires à l’Est de la Germanie, qui constituent maintenant la Pologne. Sont-ils pour autant nos véritables ancêtres ? N’oublions pas que les érudits gréco-romains appelaient cette contrée– sur les cartes géographiques – SARMATIA.
Un Vandale
Nous voici donc face à une autre peuplade, celle-ci paraissant plus ancienne encore,(et tellement plus glamour !) installée alors sur le territoire de la Pologne, les Sarmates étant considérés par les historiens comme « peuple proto-slave », arrivé sur le territoire entourant la Vistule, environ 800 ans avant notre ère, venant, quant à eux, des steppes d’Asie centrale, après s’être séparés des Scythes.
Contrairement aux Vandales qui ont jusqu’à nos jours, une bien mauvaise réputation de sauvagerie (à tort ou à raison, comme vous le rappelez), les clichés n’étant pas souvent le reflet exact de la réalité, les Sarmates, par contre, apparaissent comme avoir été l’objet d’admiration à leur époque – et le sont restés par le phénomène du « Sarmatisme », ce mouvement qui s’est développé par la suite parmi les nobles Polonais. (voir sur ce site l’article « Les Sarmates en leur manoir » qui explore ce phénomène).
Ces aristocrates polonais cultivaient, en se supposant les descendants des antiques Sarmates, un sens passionné du patriotisme, en même temps que le goût pour l’Orient ainsi que pour les fastes. Ce mouvement sarmatiste, se développant en Pologne entre le seizième et le dix-huitième siècles, a laissé de remarquables œuvres tant littéraires qu’architecturales, mêlées à l’art baroque polonais.
Un noble Sarmate
Malheureusement, en raison des évènements douloureux qui n’ont plus cessé de bouleverser la Pologne, tout ceci a été bien oublié. (lorsque des films ou des livres parlent de Sarmates, cela ne se rapporte même plus aux Polonais – Est-ce dû au fait que les Polonais, et surtout les descendants de Polonais vivant en Occident, se révélent fort peu enclins à parler de la Pologne en termes positifs et à s’intéresser à ce qui est glamour dans son passé ?).
Et à propos de l’évocation des évènements au cours desquels les Polonais ont montré leur courage guerrier, Jean-Pierre, je réponds à vos premiers paragraphes où vous vous étonnez que ce site occulte ce trait de caractère des Polonais au cours de l’histoire. Il me semble au contraire que j’’ai maintes fois évoqué cette aptitude de nombreux héros polonais, connus ou anonymes, à défendre les valeurs de leur patrie, de l’honneur, lors de différents articles (en dépit de certains Franco-Polonais qui ne veulent pas entendre parler de faits héroïques et qui, dès qu’on évoque ce sujet, nous font passer pour des « nationalistes ». Pour eux, le mot « patriotisme » est un gros mot).
Tout dernièrement, l’article « Les trois mousquetairespolonais », rappelle le courage des généraux Kosciuszko, Pulaski, Kniazewski. Côté femmes, pareillement, un article pour sortir de l’oubli l’incroyable agent secret Kristyna Skarbek, Janina Lewandowska tuée à Katyn, et puis l’héroïne de temps antérieurs, la toute jeune Emilia Platerowa.
Et c’est elle, justement, qui mérite d’être identifiée à une « Jeanne d’Arc polonaise » (bien plus, à mon avis, que la princesse Wanda). La princesse Wanda qui, selon la légende, a préféré se jeter dans la Vistule plutôt que d’épouser un prince allemand, est certes un personnage admirable.
Mais celle qui, les armes à la main, a combattu jusqu’à la mort (à l’instar de Jeanne d’Arc) sous un uniforme de capitaine afin de soutenir l’insurrection de la Pologne et combattre pour son indépendance menacée au dix-neuvième siècle par les Russes, c’est la courageuse Emilia Platerowa. Même le grand poète Mickiewicz lui a consacré un merveilleux poème.
J’ai également évoqué le courage des Polonais sur les champs de bataille (à l’époque de Sobieski, de Napoléon, durant la Seconde guerre mondiale) notamment dans l’article « Les Polonais et l’Europe ».
Cependant, vous avez raison, on n’en parle jamais assez, d’autant plus que les faits d’armes des Polonais, morts pour leur patrie mais aussi pour l’honneur de l’Europe et les justes causes, n’est pas assez connu – ou bien trop oublié en Occident. (Le long combat de Polonais, notamment, au sein de Solidarnosc, pendant dix années, jusqu’à la chute de l’Union soviétique, est lui aussi de plus en plus occulté, pour en conférer tous les mérites aux Berlinois et leur fameux mur !)
Hier soir, la chaîne ARTE présentait un remarquable film documentaire « Eté 39 », montrant la férocité d’Hitler, sa propagande venimeuse envers le peuple polonais, l’attaque de Gdansk et Varsovie et les premiers jours de la guerre avec ses atrocités, le pacte germano-soviétique signé par le fourbe Staline, et, face à cet enfer, le courage des Polonais dont les villages étaient incendiés, les habitants tués ou torturés.
Tout ce passé héroïque de la Pologne risque fort d’être totalement ignoré des jeunes Occidentaux s’il n’est pas rappelé. Aussi, je vais consacrer dans les jours qui viennent un article au roi Sobieski, qui, comme vous le rappelez, avait vaincu ces Turcs qui avaient déjà envahi une grande partie de l’Europe au dix-septième siècle.
Vous signalez qu’il en avait été félicité par Louis XIV. En fait ce n’est pas seulement le roi français qui l’en avait complimenté, c’est toute l’Europe qui avait alors remercié et glorifié Sobieski – et particulièrement à Rome où il avait reçu le surnom de « Sauveur de l’Europe et de la Chrétienté ». (Louis XIV, semble-t-il, en aurait même ressenti un peu de dépit, le glorieux Sobieski lui ayant, pour quelques semaines, fait de l’ombre).
Merci à Jean-Pierre POLLUS d’avoir partagé avec nous ses informations sur Wanda, les Vandales et le passé du peuple polonais.