UN SCULPTEUR EXCEPTIONNEL AU NOM POLONAIS : Paul LANDOWSKI
Chers lecteurs, savez-vous quel sculpteur de talent est l’auteur du fameux Christ Rédempteur, mondialement connu, qui étend ses bras au-dessus de Rio de Janeiro au Brésil, d’une hauteur de 30 m ?
Savez-vous qui a sculpté cette imposante statue de Sainte-Geneviève sur le Pont de la Tournelle à Paris ?
Dans les deux cas, c’est un sculpteur franco-polonais, nommé Paul Landowski.
Fils d’un émigré polonais installé à Paris, Paul Landowski va réaliser un très grand nombre de sculptures fameuses…, et pourtant, paradoxalement, son nom est maintenant quasi-inconnu !
Né en 1875, il montre très tôt un grand talent d’artiste. En 1900, il remporte le Prix de Rome avec sa sculpture « David combattant Goliath ». A son retour de la Villa Médicis, en 1906, il s’installe à Boulogne-Billancourt, bientôt suivi d’un groupe d’artistes et de mécènes. Il accède à la célébrité dès 1909 en réalisant une sculpture qui sera installée sous la coupole du Panthéon à Paris « Aux artistes dont le nom s’est perdu ».
Il devient membre de l’Académie des Beaux-Arts en 1926, et sera nommé directeur de l’Académie de France à Rome, de 1933 à 1937.
Il a réalisé, dans un style néoclassique, plus de 80 Monuments aux Morts dont « les Fantômes », sur la butte de Chalmont dans l’Aisne.
Paris est jalonné des sculptures par lui réalisées que le passant admire sans savoir qui en est l’auteur :
Outre la haute silhouette de Sainte-Geneviève patronne de Paris, il a laissé dans la capitale :
- la statue équestre en bronze d’Edouard VII, réalisé en 1913.
- La statue de Montaigne, square Painlevé, devant la Sorbonne, réalisée en 1934.
- Les fils de Caïn (bronze, Jardin des Tuileries, Paris, 1906),
- Monument aux artistes inconnus au Panthéon.
- Monument aux Internes de l’Hôtel-Dieu de Paris.
Quelques-unes de ses autres statues les plus célèbres : - David combattant Goliath (Plâtre patiné, Musée des Années 30, Boulogne-Billancourt, 1900),
- L’hymne à l’aurore (plâtre patiné, Musée des Années 30, Boulogne-Billancourt, 1908),
- Monument international de la Réformation à Genève, érigé en 1909.
- Le monument de la Victoire à Casablanca
- Le Pavois à Alger.
- Le Temple de l’Homme, en 1925.
- Le tombeau du Maréchal Foch.
Son inspiration a été marquée par la philosophie humaniste d’Henri Barbusse. Il a suivi les cours du portraitiste Jules Lefebvre et devient un expert en anatomie en suivant les dissections de l’Ecole de Médecine. Durant la première guerre mondiale, ayant participé à la bataille de la Somme, il reçoit la Croix de Guerre. Il considère désormais la sculpture comme un instrument civilisateur. Il a utilisé toutes sortes de matières, bronze, plâtre, marbre, granit.
Landowski devint le sculpteur officiel de la IIIème République. Il est l’auteur de monumentsaux morts, au Trocadéro, ainsi qu’au cimetière du Père-Lachaise..
Son fils, Marcel Landowski, (1915-1999) brillera dans un autre Art : La musique. Compositeur de talent, il réformera l’enseignement musical en France.
Si je tenais, chers lecteurs, à vous parler de Paul LANDOWSKI, c’est qu’il fait partie de ces innombrables descendants d’immigrés polonais et qu’une initiative pour mettre davantage en lumière ces immigrants polonais et leurs descendants a retenu toute mon attention.
- Edouard PAPALSKI, sympathique représentant de la POLONIA du NORD-PAS-de-CALAIS envisage en effet de lancer et d’organiser une grande commomération, à l’échelon national, en 2019, pour fêter le centenaire du début de l’immigration de masse des Polonais en France – que l’on a un peu trop oubliés. Leur extrême discrétion ne doit pas faire oublier à quel point ils ont donné leur sueur et leur talent au service de ce pays d’accueil qu’ils aimaient.
Mais je vous reparlerai sans doute plus en détails du projet de M. Edouard Papalski…
En attendant, si vous en avez l’occasion, promenez-vous dans les différents quartiers de Paris, en y découvrant les œuvres immortelles de Paul LANDOWSKI.
Hermine.